Logement. À Berlin, des habitants militent pour un référendum contre la spéculation immobilière

Des militants pour le droit au logement veulent forcer la municipalité de Berlin à acquérir les biens des sociétés détenant plus de 3 000 logements dans la ville. Leur projet de référendum suscite l’enthousiasme de plus en plus de Berlinois, excédés par la hausse des loyers.

Alors que la pandémie a aggravé la crise du logement à Berlin, des citoyens réclament des mesures radicales à la municipalité allemande : les militants de “Deutsche Wohnen Enteignen” - littéralement “exproprier Deutsche Wohnen”, un géant de l’immobilier omniprésent dans la ville –, veulent forcer la mairie à acquérir les biens des sociétés détenant plus de 3 000 logements berlinois.

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Le collectif doit rassembler plus de 170 000 signatures pour espérer organiser un référendum, selon les règles locales de démocratie directe. Les Verts de Berlin ont apporté leur soutien au projet, précise Der Spiegel. Le maire de Berlin, le social-démocrate Michael Müller, affiche, lui, un certain scepticisme, préférant privilégier des “partenariats avec le privé”, dans une ville particulièrement endettée.

Les loyers ont augmenté de 85 % entre 2007 et 2019

“Deutsche Wohnen Enteignen” base ses revendications sur l’article 15 de la constitution allemande, qui dispose que les “terres, ressources naturelles et moyens de production peuvent être transférés en propriété commune” si l’intérêt général est en jeu. Adopté en 1949 en Allemagne de l’Ouest, au sortir de la guerre, il a depuis été oublié.

Selon Die Zeit, les auteurs de la pétition “ne veulent toutefois pas nationaliser les biens mais plutôt transférer leurs avoirs vers une institution de droit public contrôlée en

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