Dans l'Océan Indien, le pape François au chevet des plus pauvres

Le Pape François, en visite dans l’océan Indien, préfère se concentrer sur sa mission pastorale plutôt que de régler, à Rome, les conflits internes du Vatican.

Il est 10 heures, le stade national Zimpeto de Maputo est bondé. Le pape François va célébrer la grand-messe dans ce quartier populaire de la capitale du Mozambique, devant quelque 500 000 fidèles qui dansent et chantent. Dans les premiers rangs, des jeunes femmes portant des pagnes et des boubous avec, sur les fesses, l’effigie de François et les armoiries du Saint-Siège. Un déhanchement qui paraît affliger Mgr Marini, mais ravit le Pape, ému par cette spontanéité, lui qui n’ignore pas que, parmi ces croyantes, beaucoup ont parcouru à pied des kilomètres pour venir jusqu’ici. Jorge Mario Bergoglio a décidé de retourner sur le continent africain après s’être déjà rendu, en novembre 2015, au Kenya, en Ouganda, en République centrafricaine.

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Pour son trente et unième voyage apostolique hors d’Italie, il a choisi le Mozambique, ancienne colonie portugaise de 800 000 kilomètres carrés qui compte 28 % de catholiques ; Madagascar, naguère possession française et cinquième plus grande île au monde, de près de 600 000 kilomètres carrés, avec 25 % de catholiques ; et l’île Maurice, 2 000 kilomètres carrés, 28 % de catholiques et une majorité de religion hindoue. Trois jeunes démocraties, au bord de l’océan Indien, où l’évêque de Rome a voulu être au chevet des plus pauvres, prôner la paix et un avenir décent pour leurs habitants. D’ailleurs, nous avait-il déjà expliqué dans l’avion lors de sa visite précédente, « l’Afrique est une victime toujours exploitée par les autres puissances, un martyr au fil des siècles. Ceux qui prétendent que ses malheurs et ses guerres viennent d’elle mesurent mal combien certaines démarches entrepreneuriales nuisent à(...)


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