Lizzo conteste les "fausses accusations" de trois danseuses qui la poursuivent pour harcèlement

Visée par une plainte de trois anciennes danseuses qui l'accusent notamment de harcèlement, Lizzo sort du silence pour nier les faits reprochés.

Trois jours après la révélation de poursuites judiciaires à son encontre, Lizzo prend la parole. La chanteuse américaine, attaquée par trois anciennes danseuses pour des faits de harcèlement, publie ce jeudi un long message sur Instagram pour contester ces "fausses accusations".

"Ces derniers jours ont été difficiles, déchirants et marqués par beaucoup de déception", écrit-elle d'abord. "Mon éthique professionnelle, mes valeurs et mon respect ont été remis en questions."

"Je n'ai pas l'habitude de répondre aux fausses accusations, mais celles-ci sont aussi incroyables qu'elles en ont l'air et trop graves pour ne pas être évoquées", poursuit la chanteuse de 35 ans. "Ces histoires sensationnalistes viennent d'anciennes employées qui ont déjà admis publiquement que leur comportement inapproprié et peu professionnel sur la tournée leur avait été signalé."

Un incident dans un club pour adultes

Les poursuites sont intentées par Arianna Davis, Crystal Williams et Noelle Rodriguez, trois danseuses de la tournée mondiale The Special Tour, qui vient de s'achever au Japon. Elles accusent la star de "harcèlement", de "discrimination" et d'"agression" notamment, selon des documents judiciaires consultés par l'AFP mardi.

Elles racontent que Lizzo aurait instauré un climat hostile sur la tournée. Parmi les faits évoqués dans la plainte et relayés par Variety, elles assurent avoir été forcées à répéter douze heures d'affilée, l'une d'entre elles rapporte avoir été forcée à toucher une danseuse nue dans un club de strip-tease et avoir été culpabilisée sur sa prise de poids. Une autre déclare qu'elles ont été accusées à tort de boire avant les prestations. Deux d'entre elles ont été licenciées, une troisième a démissionné peu de temps après.

"Jamais je ne critiquerais une employée sur son poids"

Autant de points en totale inadéquation avec les valeurs défendues publiquement par Lizzo (Melissa Viviane Jefferson, de son vrai nom), elle-même en surpoids, qui prône depuis ses débuts la bienveillance et l'acceptation de soi.

"Je sais ce que c'est d'être constamment dénigrée pour son apparence, et jamais je ne critiquerais ou licencierais une employée à cause de son poids", se défend-elle sur Instagram.

"Je prends ma musique et mes prestations très au sérieux (...) La passion s'accompagne de travail acharné et d'exigence. Je dois parfois prendre des décisions difficiles mais mon intention n'est jamais de mettre quiconque mal à l'aise, ou de ne pas leur donner l'impression qu'ils sont des membres importants de l'équipe."

"Je suis très ouverte sur ma sexualité (...) mais je ne peux accepter de laisser des gens utiliser cette ouverture pour me dépeindre comme quelqu'un que je ne suis pas", écrit-elle encore, vraisemblablement en référence à l'incident présumé du club de strip-tease. "Il n'y a rien que je prenne plus au sérieux que le respect que nous méritons en tant que femmes dans les monde."

"J'ai mal, mais je ne laisserai pas cette histoire éclipser le bon travail que j'ai réalisé", conclut la chanteuse de About Damn Time. Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont contactée pour me témoigner leur soutien et m'aider durant cette période difficile."

La plainte, qui a été déposée à Los Angeles, vise également la société de production de Lizzo, Big Grrrl Big Touring, Inc. (BGBT) ainsi que Shirlene Quigley, directrice de la troupe de danseuses. Les plaignantes l'accusent d'avoir tenté de répandre sa foi chrétienne, notamment concernant le sexe avant le mariage, "en dépit des protestations", et d'avoir fréquemment fait des commentaires à caractère sexuel.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - La chanteuse Lizzo accusée de harcèlement et discrimination par trois de ses anciennes danseuses