LIVRE. "Oiseaux : sentinelles de la nature", balade amoureuse parmi la gent plumée
Porté par une superbe iconographie, l'ouvrage de l'ingénieur-chercheur à Inrae Frédéric Archaux, édité chez Quae, dévoile l'incroyable richesse de l'avifaune.
10.000 espèces d'oiseaux dans le monde ! Soit pratiquement deux fois plus que de mammifères. Frédéric Archaux s'est attribué une tâche de Sisyphe : donner à son lecteur un tour d'horizon de la riche avifaune peuplant la planète bleue.
La houppette du tétras lyre
L'ingénieur-chercheur à Inrae y parvient pourtant avec éclat, semblable à celui des plumes chatoyantes dont s'orne son "Oiseaux : sentinelles de la nature" (Quae éditions). Au feuilleté des pages, on est scotché par l'incroyable robe rouge, jaune et verte du guêpier d'Europe ou la houppette vermillonne du tétras lyre, contrastant avec ses plumes d'un noir profond. Les textes regorgent d'informations sur les incroyables capacités des oiseaux, comme celle du martinet qui dort en volant, ou du pic qui creuse le bois avec sa tête "sans faire une syncope".
"Oiseaux, sentinelles de la nature", par Frédéric Archaux, 184 pages, 26,50 euros, Quae éditions.
Chacun pourra y dénicher son petit préféré. Jouant ce jeu difficile, Frédéric Archaux choisit l'albatros : "C'est un oiseau qui nous ressemble", explique-t-il à Sciences et Avenir. Par sa longévité (80 ans) ou ses dimensions : il peut faire jusqu'à 1,30 mètre de long et a une envergure pouvant atteindre 3 mètres, ailes déployées.
L'albatros et les pêcheries
L'oiseau célébré par Baudelaire est aussi une espèce vulnérable. Lui qui passe l'essentiel de son temps en mer est une victime collatérale de la pêche intensive. Il est souvent attrapé accidentellement par des palangres, ces lignes traînées dans l'eau où sont accrochés les hameçons par milliers. "Il y a des pêcheries illégales que l'albatros peut permettre de repérer, certains scientifiques les équipant à cet effet de détecteurs de radars qu'utilisent ces bateaux", explique Frédéric Archaux.
Le livre de l'ingénieur-chercheur ne fait pas l'impasse sur les mauvaises nouvelles, expliquant ainsi que "les oiseaux vivant dans les espaces agricoles sont, de loin, ceux qui ont le plus décliné depuis le début des suivi[...]
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