LIVRE. "Le Journal de Dedi", et autres papyrus de la mer Rouge

Après l’extraordinaire découverte des "papyrus de la mer Rouge" et la révélation du "Journal de Merer" qui livraient pour la première fois des informations sans précédents sur la vie quotidienne des bâtisseurs de la Grande pyramide de Khéops, en Egypte, deux ouvrages viennent d’être publiés coup sur coup par l’égyptologue français Pierre Tallet.

Avec les sur le site de Ouadi el-Jarf, sur la côte occidentale du golfe de Suez, en Egypte, l’archéologue français Pierre Tallet, leur inventeur, poursuit ses travaux sur ces découvertes considérées comme parmi les plus importantes du 20e siècle. Il a ainsi dévoilé des documents inestimables, premier témoignage direct jamais trouvés sur la construction de "l’Horizon de Khéops", le nom donné alors à la Grande pyramide dressée pour le souverain de l’Ancien empire !

Ces papyrus constituent des archives vieilles de 4600 ans

Considérés comme les plus vieux papyrus du monde, ces archives de 4600 ans comportaient plusieurs journaux de bord dont une première traduction (tome 1) a été éditée en 2017 : le Journal de Merer décrivait de façon inédite de quelle manière des blocs de calcaire étaient acheminés à Gizeh sur le chantier de la Grande pyramide de Khéops. Mais pas moins de cinq journaux de bord, numérotés de A à F par Pierre Tallet, figuraient parmi le millier de confetti de papyrus recueillis sur les rives de la mer Rouge et les sables de Ouadi el-Jarf, l’antique port du pharaon Khéops (IVe dynastie). Un puzzle que ce spécialiste, professeur à l’Université de la Sorbonne à Paris, a d’abord patiemment reconstitué, avant d’en entreprendre la traduction divulguée aujourd’hui dans un tome 2 destiné aux amateurs éclairés et passionnés de hiéroglyphes.

Papyrus de la mer Rouge, "Le Journal de Dedi", Tome II. © Pierre Tallet/IFAO

Rappelons que le Journal de Merer (papyrus A et B) décrivait des campagnes d’approvisionnement inconnues du chantier de la Grande pyramide et des opérations de mise en service et de maintenance des canaux desservant le bassin hydraulique aménagé au pied du plateau de Gizeh. A bord de navires de charges, les écrits permettaient de suivre les activités de quatre équipes (phylés) -La Grande, L’Asiatique, La Prospère et La Petite-, lors du transport des chargements de calcaire entre les carrières de Toura, situées le long du Nil, vers le chantier des p[...]

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