L'IVG dans la Constitution: le gouvernement "soutiendra avec force" une proposition de loi

Elisabeth Borne, Première ministre, cheffe de la majorité et candidate aux élections législatives dans le Calvados, le 14 juin 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Elisabeth Borne, Première ministre, cheffe de la majorité et candidate aux élections législatives dans le Calvados, le 14 juin 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

"Nous devons graver cet acquis dans le marbre" a affirmé la Première ministre Elisabeth Borne alors que la majorité à l'Assemblée souhaite faire entrer le "respect de l'IVG" dans la Constitution.

Le gouvernement "soutiendra avec force" la proposition de loi du parti présidentiel Renaissance (ex-LaREM) pour inscrire "le respect de l'IVG" dans la Constitution, a indiqué sur Twitter la Première ministre Elisabeth Borne.

"Pour toutes les femmes, pour les droits de l’Homme, nous devons graver cet acquis dans le marbre. Le Parlement doit pouvoir se retrouver très largement autour de ce texte" affirme-t-elle, au lendemain du revirement aux Etats-Unis sur l'avortement.

La Première ministre répond à l'annonce, ce samedi matin, d'Aurore Bergé, cheffe de file Renaissance (ex-LREM) de déposer une proposition de loi pour inscrire l'IVG dans la Constitution. Le garde de sceaux, Eric Dupont-Moretti assure aussi "soutenir cette initiative parlementaire. Graver dans le marbre de notre Constitution ce droit fondamental est plus nécessaire que jamais en ces temps obscurs".

La ministre de l'Égalité entre les hommes et les femmes, Isabelle Rome apporte aussi son soutien pour une telle proposition de loi. "En tant que ministre de l'Égalité, mais aussi en tant que femme et magistrate, je soutiendrai de toutes mes forces cette proposition de loi. Les droits des femmes, toujours fragiles, doivent être consolidés inlassablement", écrit-elle sur Twitter.

Un revirement critiqué

Pourtant, la majorité ne s'est pas toujours montrée favorable à l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution. En 2018, les députés LREM avaient rejeté la proposition de l'opposition d'inscrire le droit à la contraception et à l'avortement dans le préambule du texte. Nicole Belloubet, alors ministre de la Justice estimait que l'interruption volontaire de grossesse "était suffisamment garantie" par la loi.

Un changement de position qui est vivement critiqué par l'opposition. "Ravie de voir la Macronie se décider enfin à constitutionnaliser le droit à l’avortement après l’avoir refusé en 2018 et 2019", écrit sur Twitter, la députée insoumise Mathilde Panot. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure se dit "heureux que LREM reprenne la proposition de constitutionnalisation du droit à l’IVG qu’elle avait jusqu’alors refusée".

Article original publié sur BFMTV.com

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