L'Italie priée de respecter les règles budgétaires européennes

Au lendemain de l'annonce d'un train de réformes économiques par Matteo Renzi, la Commission européenne a rappelé au président du Conseil italien qu'il lui fallait respecter les règles communautaires en matière de politique budgétaire. /Photo prise le 12 mars 2014/ REUTERS/Remo Casilli

ROME/BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a pris acte jeudi du train de réformes économiques annoncé la veille par Matteo Renzi tout en rappelant au président du Conseil italien qu'il lui fallait respecter les règles communautaires en matière de politique budgétaire. Le nouveau chef du gouvernement italien a annoncé mercredi que son gouvernement avait approuvé une baisse de dix milliards d'euros de l'impôt sur le revenu au profit des contribuables les plus modestes, ainsi qu'une réduction des prélèvements sur les sociétés qui entreront en vigueur le 1er mai. Le porte-parole de la Commission européenne Simon O'Connor s'est réjoui jeudi de l'esprit de ce plan mais a également rappelé à Rome ses engagement vis-à-vis de Bruxelles. "En même temps, nous rappelons la nécessité de respecter les engagements pris dans le cadre du pacte de responsabilité et de croissance, particulièrement lorsque la dette publique est très élevée", a-t-il dit. L'Italie, dont la dette publique pourrait atteindre cette année 133% du produit intérieur brut, selon les prévisions de Bruxelles, doit se concentrer sur le rééquilibrage structurel de son budget et sur la réduction de sa dette à moyen terme, a-t-il ajouté. Le gouvernement italien devra soumettre son programme de réformes à la Commission européenne en avril dans le cadre de procédures destinées à prévenir les risques budgétaires potentiels au sein de l'Europe. "Nous nous déterminerons sur l'adéquation de ces mesures en rapport aux défis auxquels le gouvernement italien est confronté", a déclaré le porte-parole de la Commission européenne lors d'un point de presse. Bruxelles a placé la semaine dernière l'Italie sur la liste des pays de l'Union européenne présentant des déséquilibres économiques excessifs au même titre que la Croatie et la Slovénie. (Francesco Guarascio et Martin Santa, Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)