L'Iran "tout à fait prêt" à produire un uranium hautement enrichi

"L'Iran ne bluffe pas" quand il dit avoir la capacité technique d'enrichir l'uranium à un niveau jamais atteint avant la conclusion de l'accord de Vienne sur les activités nucléaires de Téhéran, a déclaré lundi le directeur de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne (OIEA), Ali Akbar Salehi (photo). /Photo d'archives/REUTERS/Yuya Shino

ANKARA (Reuters) - "L'Iran ne bluffe pas" quand il dit avoir la capacité technique d'enrichir l'uranium à un niveau jamais atteint avant la conclusion de l'accord de Vienne sur les activités nucléaires de Téhéran, a déclaré lundi le directeur de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne (OIEA), Ali Akbar Salehi.

"Techniquement, nous sommes tout à fait prêts à enrichir l'uranium à un degré supérieur à celui que nous fabriquions avant que l'accord soit conclu", a-t-il dit. "J'espère que (Donald Trump) reprendra ses esprits et restera dans l'accord."

Le Plan global d'action conjoint, signé le 14 juillet 2015 à Vienne entre l'Iran, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Union européenne, encadre le programme nucléaire de l'Iran en échange de la levée progressive des sanctions internationales prises contre Téhéran.

Le président américain a donné aux signataires européens de l'accord jusqu'au 12 mai pour "réparer les affreuses erreurs" de ce texte, faute de quoi il refusera de prolonger la suspension des sanctions américaines contre l'Iran.

En vertu de l'accord de 2015, qui a abouti à la levée de la plupart des sanctions contre l'Iran l'année suivante, le degré de l'uranium enrichi par l'Iran doit rester autour de 3,6%.

Un seuil de 5% est normalement requis pour le combustible servant aux centrales nucléaires civiles, alors que l'uranium doit être enrichi à 80-90% pour une bombe nucléaire.

(Parisa Hafezi; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)