L'Iran attend la réponse des USA sur un échange de prisonniers
DUBAI (Reuters) - Les Etats-Unis doivent encore réagir à la proposition de Téhéran de procéder à un nouvel échange de prisonniers, a déclaré dimanche un porte-parole du gouvernement iranien, réaffirmant que ce dernier était prêt à faire un échange complet, sans pré-conditions.
A la fin de l'année dernière, les deux pays avaient annoncé la libération de Xiyue Wang, un sino-américain détenu depuis trois ans en Iran, et de Massoud Soleimani, un Iranien arrêté aux Etats-Unis, un rare acte de coopération entre Washington et Téhéran, dont les relations se sont de nouveau envenimées depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison blanche.
"Nous avons fait état de notre disponibilité à discuter de la libération de tous les prisonniers sans pré-conditions (...) mais les Américains n'ont pas encore répondu. Il nous semble que les Américains sont plus disposés que précédemment à mettre un terme à cette situation", a dit Ali Rabiei, cité par le site gouvernemental Dolat.ir
Les deux pays ont soulevé la question des prisonniers en raison de l'épidémie du nouveau coronavirus qui bouleverse le monde depuis le début de l'année.
Les Etats-Unis, avec à ce stade près de 79.000 morts provoqués par la maladie, est le pays au monde le plus affecté. L'Iran, qui déplore plus de 6.500 décès, affiche le bilan le plus lourd dans la région du Moyen-Orient.
Trois responsables iraniens ont dit à Reuters la semaine dernière qu'un échange de prisonniers se préparait. Michael White, un vétéran de la marine américaine détenu depuis 2018 en Iran, pourrait faire partie de l'échange.
"(...) Nous n'avons pas besoin d'un pays tiers pour faire l'intermédiaire en vue d'un échange de prisonniers", a déclaré Ali Rabiei.
Le gouvernement suisse représente les intérêts américains en Iran depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays après la révolution islamique iranienne de 1979.
On ne connaît pas précisément le nombre d'Américains emprisonnés en Iran tandis que plusieurs dizaines d'Iraniens sont derrière des barreaux aux Etats-Unis, surtout pour avoir violé les sanctions imposées à Téhéran.
(Paresi Hafezi, version française Benoît Van Overstraeten)