L'Institut Max-Planck, la fabrique allemande à Nobel

Emmanuelle Charpentier appuyée contre un buste de Max Planck.
Emmanuelle Charpentier appuyée contre un buste de Max Planck.

« Le Nobel de chimie pour une Berlinoise ! » titrait, très fière, la presse locale de la capitale allemande, omettant presque de préciser qu'Emmanuelle Charpentier, lauréate 2020 du prix Nobel de chimie, est française. « Nous sommes très fiers qu'une scientifique d'une telle envergure ait choisi Berlin », jubilait aussi le maire social-démocrate Michael Müller. En estimant que cette distinction met en évidence le « rayonnement » de Berlin comme « leader international pour la recherche scientifique de pointe », Michael Müller tentait lui aussi de ramener la couverture à lui. Quant à Steffen Krach, secrétaire d'État pour la Science et la Recherche au Sénat, le gouvernement de Berlin, il n'hésite pas à se lancer des fleurs : « Sensationnel ! Nous avons tout fait pour qu'elle vienne travailler à Berlin et aussi pour qu'elle y reste. »

Steffen Krach a fièrement rappelé qu'un nouveau bâtiment est en phase de planification sur le campus nord de l'université Humboldt dans le quartier de Mitte pour accueillir le centre de recherche et le laboratoire que dirige Emmanuelle Charpentier. Un concours architectural a été lancé qui devra veiller à intégrer le nouveau bâtiment au sein du campus classé monument historique. Coût de l'opération : 60 millions d'euros. Emmanuelle Charpentier n'a pas manqué de retourner le compliment à sa ville d'adoption : « Je pense que la France aurait du mal à me donner les moyens que me donne l'Allemagne. »

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