L'Insee confirme la stagnation du PIB au 1er trimestre

LA CROISSANCE FRANÇAISE

PARIS (Reuters) - L'économie française a stagné au premier trimestre, après une croissance de 0,2% sur les trois derniers mois de 2013, a confirmé l'Insee dans les résultats détaillés des comptes nationaux trimestriels publiés vendredi. Cette croissance nulle s'explique par le recul de la demande intérieure (consommation et investissements) compensé seulement par la reconstitution des stocks des entreprises, précise l'institut dans un communiqué. L'Insee a annoncé mardi prévoir une croissance de l'économie française de 0,3% sur chacun des trois derniers trimestres de 2014, qui porterait la croissance annuelle à 0,7%. Le gouvernement continue de son côté à tabler sur une croissance de 1,0% cette année. La dégradation du climat des affaires en juin annoncée mercredi laisse quant à elle augurer une croissance économique faible au deuxième trimestre et une fragilité pour les mois suivants. Pour le premier trimestre 2014, la contribution de la demande intérieure finale à la croissance a été négative de 0,4 point (chiffre confirmé), alors que celle de la variation des stocks a été positive de 0,5 point (+0,6 annoncé auparavant). Le commerce extérieur y a également contribué négativement à hauteur de 0,1 point (-0,2 annoncé auparavant). Les dépenses de consommation des ménages ont diminué de 0,5% (chiffre confirmé) et l'investissement s'est contracté de 0,8% (-0,9% annoncé auparavant), dont -0,6% pour les entreprises (-0,5% annoncé auparavant). Les importations accélèrent (+1,0%) et les exportations ralentissent (+0,6%). Le pouvoir d'achat des ménages rebondit, avec un revenu disponible brut en hausse de 1,3% au premier trimestre. Les prix à la consommation progresse de 0,3%, si bien que le pouvoir d'achat du revenu des ménages augmente de 0,9% (après -0,3% fin 2013). Au niveau individuel, il progresse de 0,7% (après -0,5% fin 2013). Le taux d'épargne des ménages se redresse nettement, passant de 14,7% fin 2013 à 15,9% début 2014, retrouvant son niveau du printemps 2012. La masse salariale progresse au même rythme que fin 2013 (+0,5%). Le taux de marge des entreprises non financières se redresse de 0,5 point pour s'établir à 30,0%, soit la plus forte progression depuis début 2010. "Celle-ci résulte de la mise en oeuvre du CICE : ce crédit d’impôt, comptabilisé comme une subvention (en recette pour les entreprises, en dépense pour les administrations publiques) contribue pour +1,1 point à la hausse du taux de marge", écrit l'Insee. Le déficit des administrations publiques s'établit à 4,4% du PIB au premier trimestre. (Jean-Baptiste Vey, édité par Marc Joanny)