L'inquiétude domine au débat public sur une mine de lithium en Auvergne

Le groupe industriel Imerys veut produire de l'hydroxyde de lithium pour 700.000 voitures électriques par an dès 2028. Le métal serait extrait du site de Beauvoir pour aider l'Europe à limiter sa dépendance vis-à-vis de la Chine.

"C'est un non massif !" Des habitants ont exprimé leur opposition, ou a minima leurs inquiétudes, jeudi soir, lors d'une réunion du débat public sur un ambitieux projet de mine de lithium dans l'Allier.

1000 emplois

Dans la salle polyvalente de Gannat, les organisateurs ont dû ajouter des chaises pour accueillir les quelque 220 personnes ayant participé à la rencontre. Ce débat public, lancé cette semaine, est consacré à l'ouverture d'une mine de lithium à Echassières par le groupe industriel Imerys, qui prévoit de produire de l'hydroxyde de lithium pour 700.000 voitures électriques par an dès 2028.

Le projet vise à extraire le précieux métal sur son site de Beauvoir, où il exploite déjà du kaolin, pour aider l'Europe à limiter sa dépendance vis-à-vis de la Chine, dans un contexte de forte demande pour les voitures électriques équipées de batteries au lithium.

La réunion, à laquelle ont participé des représentants d'Imerys, s'est tenue sous forme de tables rondes permettant aux participants de poser leurs questions, synthétisées en fin de séance. "On craint pour la forêt des Colettes (située à proximité), mais d'un autre côté, il y a la question de l'emploi... Je suis venue car j'ai du mal à me faire une idée précise", a témoigné auprès de l'AFP Brigitte Rodde, 56 ans, avant l'ouverture des débats qui se sont prolongés au-delà des trois heures prévues initialement.

A la table ronde consacrée aux impacts socio-économiques, Numa Bertrand, 49 ans, habitant de Gannat, s'interroge sur les 1000 emplois directs et indirects promis par Imerys. "Quelles seront les conditions de travail ? Parle-t-on de CDI ? De CDD ? Ce seront des emplois locaux ou extérieurs ? Qu'est-ce qui est prévu pour la santé et la sécurité des salariés ?", questionne-t-il.

"Laborantins, techniciens de maintenance, ingénieurs... : ce seront des emplois permanents, avec des équipes postées, on aura besoin de CDI", a assuré Loïc Chenal, responsable des opérations chez Imerys, évoquant 600 emplois directs.[...]

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