Yahoo Actualités Line Renaud sur l’IVG dans la Constitution : « Une des plus belles choses » pour la France
PEOPLE - Line Renaud se réjouit de l’entrée de l’IVG dans la Constitution. La vice-présidente du Sidaction, événement de lutte contre le VIH qui s’apprête à fêter ses 30 ans, était l’invitée de la matinale de France Inter ce jeudi 21 mars. L’occasion pour elle de revenir sur le vote historique du Congrès à Versailles au début du mois de mars.
Pouvait-elle imaginer qu’un jour la France inscrirait le droit des femmes à avorter dans la Constitution ? « Non », répond-elle. Avant d’ajouter : « C’est une des plus belles choses qui puissent arriver à la France. »
Line Renaud ne s’en est jamais cachée, elle a vécu à l’âge de 18 ans un avortement clandestin dans les années 1940, époque à laquelle il était interdit d’avorter. « Je suis passée par les faiseuses d’anges », précise l’actrice française à Sonia Devillers. Le terme désigne ces femmes qui agissaient volontairement (et en secret) pour interrompre la grossesse non voulue d’une autre femme.
Pour Line Renaud, qui a subi un avortement clandestin à 18 ans, l'inscription de l'IVG dans la Constitution est "une des plus belles choses qui puissent arriver à la France" #le710inter pic.twitter.com/uia3ujg7w5
— France Inter (@franceinter) March 21, 2024
Line Renaud : « C’est horrible »
Elle se souvient d’un « couloir tout noir » et d’une femme dont elle n’a pas vu le visage. « Tout est noir, tout est noir, tout est noir », répète-t-elle. « On m’a mis deux aiguilles et ça a saigné. Donc à partir de ce moment, je n’étais plus enceinte », continue Line Renaud.
Seulement voilà, elle a contracté une septicémie, réponse inflammatoire à une infection grave. « On a fait venir notre docteur de famille qui a fini l’avortement sur la table de famille, conclut Line Renaud encore bouleversée. C’est horrible. »
Réunis en Congrès à Versailles, les parlementaires français ont largement voté en faveur de l’inscription dans la Constitution de la liberté d’avorter. Plusieurs centaines de partisans de la réforme ont assisté au vote grâce à une retransmission sur écran géant au Trocadéro, à Paris, à l’initiative de la mairie et de la Fondation des femmes, puis à la cérémonie du sceau devant le ministère de la Justice quelques jours plus tard.
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