L'Inde et la Chine veulent renforcer leur coopération

Le Premier ministre indien Narendra Modi et Xi Jinping à Xian, dans la province du Shaanxi. La Chine et l'Inde doivent travailler à "contrôler leurs différences" afin de renforcer leurs relations, a déclaré le président chinois en recevant son hôte qui effectue une visite de trois jours en Chine. /Photo prise le 14 mai 2015/ REUTERS/Kim Kyung-Hoon

PEKIN/NEW DELHI (Reuters) - La Chine et l'Inde doivent travailler à "contrôler leurs différences" afin de renforcer leurs relations, a déclaré Xi Jinping en recevant le Premier ministre indien Narendra Modi, qui effectue une visite de trois jours en Chine. "Nous devons travailler ensemble au renforcement de la confiance mutuelle en contrôlant nos différences et nos problèmes pour éviter qu'ils interfèrent dans nos relations bilatérales", a dit le président chinois, selon un communiqué diffusé jeudi soir par le ministère des Affaires étrangères. La liste des problèmes entre Pékin et New Delhi est longue, d'un différend frontalier tenace au soutien de la Chine au Pakistan, ennemi juré de l'Inde. Mais Xi Jinping a estimé que les deux premiers pays du monde par le nombre d'habitants pouvaient promouvoir ensemble un "ordre international plus juste et équitable" et coopérer dans des domaines comme le transport ferroviaire, les parcs industriels, l'urbanisation et la formation pour contribuer au "rajeunissement national" des deux pays. Xi Jinping a reçu le dirigeant indien à Xian, la ville natale de son père dans la province de Shaanxi (centre). Narendra Modi rencontrera vendredi le Premier ministre Li Keqiang à Pékin. Il se rendra également à Shanghai pour y rencontrer des hommes d'affaires. La Chine et l'Inde, premier et troisième émetteur de gaz à effet de serre de la planète, ont annoncé vendredi qu'ils allaient collaborer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans un communiqué, les deux pays demandent aux pays les plus riches d'apporter des financements et des équipements technologiques afin d'aider les émergents à réduire leurs propres émissions. "Les deux parties demandent aux pays développés de relever leurs objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 et d'honorer leur promesse de fournir 100 milliards de dollars chaque année aux pays en développement", dit un communiqué conjoint. (Sui-Lee Wee; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)