L'indépendantiste catalan, Carles Puigdemont, demande l’amnistie pour soutenir la gauche espagnole

Carles Puigdemont demande l'amnistie et la fin des procédures judiciaires contre les indépendantistes catalans. Voilà les conditions posées, mardi, par l'ancien président de Catalogne pour apporter son soutien au Premier ministre espagnol sortant Pedro Sanchez.

Carles Puigdemont a fui en Belgique en 2017 après l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de la région. Il réclame aussi la reconnaissance et la légitimité du mouvement autonomiste.

"Le référendum du 1er octobre n'était pas un crime, pas plus que la déclaration d'indépendance et les manifestations massives contre la répression et l'arrêt de la Cour suprême. L'abandon de la répression au profit de l'indépendance démocratique est une exigence éthique et doit être un abandon permanent", insiste l’ancien dirigeant catalan.

Carles Puigdemont saisit l'impasse politique issue des élections législatives anticipées du mois de juillet pour avancer ses pions. La droite, emmenée par Alberto Núnez Feijóo, a remporté le scrutin, mais le Parti populaire n'est pas en mesure de former un gouvernement. Cette situation ouvre la voie à une reconduction de la coalition de gauche. Toutefois, pour y parvenir Perdo Sanchez a besoin du soutien des indépendantistes catalans.

"Il s'agit de conditions préalables qui doivent être remplies avant que le délai légal ne soit épuisé pour éviter de nouvelles élections", prévient Carles Puigdemont.

Il y a déjà eu des gestes symboliques. La vice-présidente du gouvernement, Yolanda Díaz, a rencontré lundi à Bruxelles Carles Puigdemont. Elle s'est rendue en Belgique sans l'aval du Premier ministre sortant. Il s'agit de la première rencontre en six ans d'un membre du gouvernement espagnol avec l'ancien président catalan.