L'immigration nette à un niveau record en Grande-Bretagne

Jeune Afghan dans un centre pour réfugiés du sud de Londres. La Grande-Bretagne a enregistré un solde migratoire positif record durant l'année qui a pris fin en mars, avec un excédent de 330.000 personnes, contre 236.000 durant la même période l'année précédente. /Photo d'archives/REUTERS/Shanshan Chen/Thomson Reuters Foundation

LONDRES (Reuters) - La Grande-Bretagne a enregistré un solde migratoire positif record durant l'année qui a pris fin en mars, avec un excédent de 330.000 personnes, contre 236.000 durant la même période l'année précédente, selon des statistiques rendues publiques jeudi. Selon l'Office national de la statistique (ONS), ce chiffre dépasse le précédent record, 320.000, enregistré durant l'année qui a pris fin en juin 2005. Les chiffres montrent que les entrées nettes en Grande-Bretagne se sont élevées à 330.000 au cours des 12 mois à mars 2015, 40% de plus qu'enregistré l'an dernier lors de la période correspondante. Quelque 183.000 d'entre eux sont originaires de l'Union européenne, soit 53.000 de plus que l'an dernier à la même époque. Le Premier ministre britannique David Cameron, réélu à un deuxième mandat en mai, est pressé de mettre en oeuvre sa promesse, faite en 2010, de faire passer le solde migratoire positif annuel du pays sous la barre des 100.000. Le ministre de l'Immigration James Brokenshire a qualifié ces statistiques de "profondément décevantes". "Si ces chiffres illustrent les défis que nous devons relever pour réduire la migration nette, ils doivent également permettre une prise de conscience de l'Union européenne. Les flux actuels ont un niveau inédit en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale", a-t-il dit dans un communiqué. La hausse de l'immigration alimente le soutien à l'Ukip, le parti de l'indépendance britannique, qui souhaite rompre les liens avec l'Union européenne et durcir la législation de l'immigration. "Ces chiffres sont l'illustration d'une Grande-Bretagne privée de frontières et de l'impuissance du gouvernement britannique", a déclaré le chef de file de l'Ukip, Nigel Farage. (William James; Eric Faye pour le service français)