Ligue des nations: comment les Bleues encaissent la défaite dans une finale à sens unique face à l'Espagne
Mercredi soir après la remise du trophée aux Espagnoles vainqueures de cette première Ligue des Nations, le vestiaire tricolore sonnait bien creux. Assommé par cette soirée à la Cartuja. Frustration, agacement. Les joueuses de l'équipe de France ont loupé ce premier rendez-vous en finale.
L'impression d'être passées à côté et battues par plus fort
La première impression ressentie, et c'est ce qui est ressorti lors des discours à la mi-temps, est simple: les Bleues sont passés à côté de cette finale. Elles voulaient écrire l'histoire avec cette première finale pour la sélection tricolore, mais elles n'ont pas existé et "pas fait le match qu'on voulait", confiait Eugénie Le Sommer après la rencontre en zone d'interview.
La deuxième impression est limpide et largement partagée par le vestiaire: les Bleues ont été battues par plus fortes qu'elles. Cette équipe d'Espagne domine le football féminin mondial, sa maîtrise technique d'un match est sans égal à l'heure actuelle, et elle est symbolisée par sa géniale Ballon d'or, Aitana Bonmati.
Entre retours et montées en puissance espérés
Passés ces ressentis, il ressort des points positifs de ce Final Four. Tout d'abord, l'équipe de France a atteint sa première finale, et doit "se servir de ce match pour continuer d'avancer", avançait Grace Geyoro mercredi soir.
Par ailleurs, les Bleues n'avaient pas toutes leurs cartouches à disposition. L'absence de la capitaine Wendie Renard s'est fait ressentir au cours de cette finale, elle qui avait été impressionnante dans l'enfer de Brisbane. Ensuite des joueuses doivent encore monter en puissance d'ici aux Jeux olympiques.
Delphine Cascarino, qui a repris la compétition il y a un petit mois, aura une autre envergure cet été et certainement sa place dans le onze de départ. A la pointe de l'attaque, Marie-Antoinette Katoto vit un moment de creux après avoir beaucoup joué depuis son retour, et semble avoir le besoin de souffler. Au milieu, Amandine Henry n'a que très peu joué en 2024 lors de son prêt au LOSC. Elle va repartir aux Etats-Unis dans les prochaines heures et reviendra cet été avec de nombreux matches dans les jambes. Sans oublier Sandy Baltimore qui a dû quitter le groupe pour raisons familiales et qui aurait pu apporter sa fougue sur un côté, vue sa forme du moment.
Il reste cinq mois au staff et à Hervé Renard pour trouver d'autres solutions. Lors de cette Ligue des nations, une marche a été franchie, il reste désormais la deuxième, la plus importante, à gravir. Pour atteindre cet objectif, l'équipe de France sera de retour dès début avril pour deux matches de qualification à l'Euro 2025. Elles auront également un rassemblement en juin et début juillet. Entre temps, le 20 mars prochain, elles connaîtront leurs adversaires pour les JO.