Ligue des champions: l'Atlético de Madrid élimine l'Inter aux tirs au but, Griezmann buteur

Il fallait être au Wanda Metropolitano pour assister au meilleur duel des huitièmes de finale de cette Ligue des champions. Contre toute attente au regard des dynamiques respectives, l'Atlético de Madrid a éliminé l'Inter en s'imposant 2-1 jusqu'à la prolongation puis 3-1 aux tirs au but devant son public, mercredi 13 mars à Madrid. Une qualification arrachée avec un but de Memphis Depay à la 87e minute et malgré une défaite 1-0 lors du match aller disputé le 20 février à Milan. La meilleure équipe européenne du moment, finaliste malheureux de la saison passée, prend la porte alors qu'il menait de deux buts dans cette confrontation et qu'il était sur 100% de victoires en 2024.

Des buts, des occasions nettes, du rythme, des curiosités tactiques, des supporters espagnols passionnés, du suspense: les ingrédients pour une soirée passionnante étaient bel et bien réunis. L'ouverture du score italienne de Federico Dimarco, piston gauche venu apporter le surnombre dans la surface, aurait pu détruire l'enjeu (33e). Antoine Griezmann a su répondre immédiatement en marquant son 36e but en C1, à la faveur d'une intervention manquée de Benjamin Pavard (35e). Une juste récompense pour les joueurs de Diego Simeone, généreux dans le pressing et leurs intentions offensives dès le coup d'envoi.

Une balle de match pour Thuram, une autre pour Riquelme

Un autre match a débuté à 1-1 avec une prise de contrôle espagnole. Le doublé n'était pas loin pour Antoine Griezmann, qui s'est de nouveau manifesté juste avant et après la pause (43e, 52e). Face à cette pression, particulièrement intense au retour des vestiaires, l'équipe du tacticien italien Simeone Inzaghi a adopté une posture bien plus prudente par rapport à son entame qui avait mis la défense madrilène à rude épreuve (13e, 16e, 22e). Un repli stratégique qui a fini par anesthésier une bonne partie de la seconde période. Après tout, le chronomètre tournait en faveur des Nerazzurri.

Mais alors que Marcus Thuram avait une balle de match inattendue (76e), le plan de l'Inter a déraillé dans la dernière ligne droite. Peut-être à cause des changements (Dumfries, Bastoni, Barella, Dimarco remplacés). Assurément avec l'entrée de Memphis Depay à la 79e minute. Deux minutes avant d'offrir la prolongation à l'Atlético, sur un service d'Antoine Griezmann, l'ancien attaquant de l'Olympique Lyonnais se manifestait déjà avec une frappe repoussée par le poteau gauche (85e).

La prolongation, progressivement dominée par l'Inter, aurait pu ne jamais avoir lieu si le néo-international espagnol Rodrigo Riquelme, enfant de l'Atlético, n'avait pas complètement raté le cadre sur une offrande d'Antoine Griezmann dans le temps additionnel (90e+3). Il était pourtant totalement esseulé face à un Yann Sommer démuni. L'autre héros madrilène de la soirée aura finalement été Jan Oblak, qui a détourné les tentatives d'Alexis Sanchez et Davy Klaassen aux tirs au but, avant de voir Lautaro Martinez envoyer le tout dernier ballon du match en tribunes. Le cholismo n'est pas mort.

Article original publié sur RMC Sport