Ligue 1: masse salariale du PSG, déficit de l'OM... ce que révèlent les comptes DNCG de la saison 2021-2022
Crise du Covid, fiasco Mediapro pour les droits TV… le football français avait de bonnes raisons d’être très inquiet pour son avenir. Si les finances des clubs sont toujours dans le rouge, le football professionnel français sort progressivement de la crise. C’est ce que révèlent les comptes de la DNCG pour l’exercice 2021-2022. Les chiffres restent malgré tout préoccupants.
La perte nette pour la Ligue 1 et la Ligue 2 est de 601 millions contre 645 la saison précédente. La DNCG a constaté une amélioration dans les comptes de certaines équipes. "Ce qui est intéressant, c'est que la moitié des clubs de Ligue 1 n'affichent pas de pertes, positive Jean-Marc Mickeler, président de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), cité ce vendredi par Les Echos. Ces clubs ont entamé une démarche vertueuse pour maîtriser leur base de coûts, développer leurs revenus hors droits audiovisuels et réduire leur dépendance à la vente de joueurs. Ils démontrent qu'ils peuvent obtenir des résultats équilibrés avec des performances sportives en ligne avec les investissements consentis."
Le patron de la DNCG affirme que les clubs sont moins dépendants du mercato pour leurs finances. Le nombre de ventes de joueurs a ainsi diminué pour une plus-value globale de 381 millions d’euros.
Un déficit de 368 millions d'euros pour le PSG
L'avenir ne s'annonce pas tout rose. La dette globale continue d’augmenter, passant de 522 millions d’euros en 2018-2019 à 981 millions en 2021-2022. Elle flirte désormais avec le milliard d’euros. "Soyons clair: sans les efforts conjugués des actionnaires, des pouvoirs publics et de la Ligue, le football français aurait fait faillite, avertit Jean-Marc Mickeler. Ce milliard, c'est le plafond absolu. Aujourd'hui, une dynamique de redressement a débuté, qui nécessite une augmentation de la base des revenus stables."
Dans le détail, la locomotive du foot français est plus que jamais le PSG. Le club détenu par le Qatar a disposé la saison passée d’une masse salariale record de 729 millions d’euros. Et si son résultat net affiche un déficit de 368 M€, la valorisation de ses actifs s’élève à plus de 1,02 milliard d’euros. A titre de comparaison, l'OM enregistre un déficit de 31M€. Sont également dans le rouge Bordeaux (-53M€), Lorient (-2,8M€), Metz (-12M€), Monaco (-187M€), Nice (-59M€), Rennes (-12M€), Saint-Etienne (-6,8M€) et Troyes (-31M€).