Ligue 1: lanterne rouge en décembre, européen en mai… Les chiffres de la folle remontée de l’OL

Qu’ils semblent loin, les temps où l’OL luttait contre la relégation. Pourtant, mi-décembre, les supporters lyonnais faisaient grise mine, voyant leur équipe pointer au dernier rang de Ligue 1 avec seulement 10 points. Le calice jusqu’à la lie dans une saison qui tourne au vinaigre, avec les départs de deux coachs en quelques mois (Laurent Blanc en septembre, Fabio Grosso fin novembre).

13 fois dans les deux derniers du championnat, dont 9 fois lanterne rouge en 15 journées, derniers du 22 octobre au vendredi 15 décembre, les Gones ont touché le fond avant de renaître de leurs cendres sous l’impulsion de Pierre Sage.

Lanterne rouge en décembre

15e meilleure défense de Ligue 1 (55 buts encaissés), l’OL a pourtant enclenché le mode diesel pour doubler un à un ses adversaires pour croire à une invraisemblable qualification européenne via le championnat (le club va disputer la finale de la Coupe de France face au PSG le 25 mai, ndlr). Dernier de Ligue 1 avec seulement trois points après 10 matchs, condamnés à la descente statistiquement, les Lyonnais accusaient déjà un retard de neuf unités sur Lens, douze sur l’OM et 14 sur Reims.

Mi-décembre, à l’issue de la J15, les Rhodaniens étaient toujours 18es (10 pts) malgré une nette victoire face à Toulouse (3-0), encore très loin des places européennes, puisque Marseille (6e, 23 pts), Lens (7e, 23 pts) ou encore Reims (23 pts) avaient encore un bon matelas d’avance. Matelas qui va fondre comme neige au soleil dès le début d’année 2024.

À l’issue de la phase aller, l’OL sortait de la zone de relégation (15e, 16 pts), mais restait à ce qui pouvaient être des années-lumières du trio précédent (dix points à combler). C’est le début d’un sprint final haletant.

Sur un rythme de champion en 2024

Sur la phase retour, les joueurs de Pierre Sage ont pris 37 points sur 51 (12 victoires, 1 nul, 4 défaites), pendant que leurs concurrents directs ont perdu des plumes et des points. Après 28 matchs, Lyon (10e, 38 pts) avait Lens (6e, 43), Reims (7e, 40 pts) et l’OM (39 pts) à portée de fusil. Le week-end suivant, le succès rocambolesque à domicile face à Brest (4-3 le 14 avril) a offert la 7e place aux Gones (41 pts), désormais devant les Marseillais (40) mais toujours derrière les Sang et Or (43 pts). À l’issue de la dernière journée où un match nul pouvait suffir pour valider son ticket européen, l’OL a connu quelques sueurs mais s'est imposé face à Strasbourg (2-1), lui offrant une 6e place inespérée au vu du début de saison catastrophique et un retour en Ligue Europa.

La succession de bons résultats a été notamment dû à la force de caractère d’Alexandre Lacazette et ses coéquipiers, qui ont pris 24 points après avoir été menés, dont 19 ont été amenés du banc. Une phase de groupe historique pour l’OL, qui boucle la phase retour du championnat à la 1ère place (37 pts), devant le PSG (36). À titre de comparaison, Monaco a pris 34 pts, Lille 31, Brest 30, Lens 25 et l'OM 23. La finale de la Coupe de France peut désormais être abordée sereinement par l’OL, qui voudra toutefois ramener le premier trophée de la section masculine depuis 2012. En guise de cerise sur le gâteau.

Article original publié sur RMC Sport