Ligue 1: Le Havre envisage des poursuites face à "l'iniquité" de la répartition des sommes issues de CVC

Ligue 1: Le Havre envisage des poursuites face à "l'iniquité" de la répartition des sommes issues de CVC

Une montée en Ligue 1 peu rentable. Champion de Ligue 2 en mai dernier, Le Havre a validé son retour dans l'élite après 14 ans d'absence. Problème : le club normand recevra seulement 1,5 million d'euros au total de la part de la société commerciale de la Ligue de football professionnel (LFP). Le HAC aurait pu toucher le double de cette somme en restant en deuxième division.

Président du club du Havre, Jean-Michel Roussier n'a pas manqué de dénoncer ce paradoxe. "On est ceux qui vont toucher le moins et c'est inadmissible, a fustigé le dirigeant auprès de l'AFP. Le Havre ne va rien toucher au titre de la Ligue 1 tout en perdant la moitié de ses 3 millions d'euros au titre de la Ligue 2 puisque nous n'y serons plus."

Lors de l'assemblée générale du 1er avril 2022, la LFP avait voté à l'unanimité la répartition du 1,5 milliard d'euros versé aux clubs par la firme CVC dans le cadre de la création de la société commerciale de la LFP. Ainsi, sept clubs de Ligue 1 de dimension européenne touchent les plus grosses sommes (PSG, OM, Lyon, Monaco, Lille, Nice et Rennes) sur deux saisons, quatorze autres clubs de Ligue 1 doivent recevoir 33 millions d'euros et les équipes de Ligue 2 doivent toucher 3 millions d'euros sur la même période.

Le Havre avait voté pour cette répartition mais envisage des poursuites

Les équipes descendues l'an dernier en Ligue 2 (Metz, Bordeaux et Saint-Étienne) et les promus en Ligue 1 (Toulouse, Troyes et Auxerre) doivent encaisser 16,5 millions d'euros de l'argent de CVC sur deux ans. Mais pour toucher la totalité de la manne dévolue aux équipes de Ligue 2 (3 millions d'euros), il faut que les clubs soient présents en Ligue 2 sans interruption depuis la saison 2021-2022 jusqu'à la saison 2024-2025, selon l'article 427 du règlement administratif de la LFP. Ce qui n'est pas le cas du Havre, qui évoluera en L1 la saison prochaine et se voit ainsi privé de la moitié de cette somme.

"C'est une politique tout au bénéfice des gros clubs, tout le monde s'en fout de nous, on n'est là que pour faire le nombre, dans une iniquité totale", a déploré Roussier, nommé à son poste en juin 2022. Quelques semaines avant, Le Havre avait pourtant voté en faveur de cette répartition mais des poursuites sont désormais envisagées par le président du HAC: "Je crains que la solution ne soit que devant un tribunal, je ne sais pas lequel."

Relégués en Ligue 2 en 2022, Bordeaux et Metz avaient déjà plus reçu d'argent que Le Havre la saison dernière. "On s'est démerdé cette saison et on a réussi brillamment face à ces deux équipes qui ont fini 2e et 3e. On va continuer à se démerder de la même manière la saison prochaine", a promis Roussier, qui a été auditionné vendredi par la DCNG.

Article original publié sur RMC Sport