Ligue 1: le flop du coup de pouce de la Ligue au PSG et à l'OM en Coupe d'Europe

Malgré des calendriers aménagés en Ligue 1, le PSG et l'OM n'ont pas réussi à se qualifier pour les finales convoitées, respectivement en Ligue des champions et en Ligue Europa. Grâce à cette décision, la LFP voulait "mettre dans les meilleures dispositions" les clubs français en vue des demi-finales. Le bilan est forcément très mitigé.

Des critiques en Ligue 1

Il faut d'abord rappeler que la LFP avait déjà modifié le calendrier du PSG et de l'OM en amont des quarts de finale. Le Losc avait bénéficié également d'un report de match de championnat, laissant une semaine pour se préparer entre les deux rencontres européennes. Les Dogues ont eux été sortis par Aston Villa à l'issue d'une séance de tirs au but en Ligue Europa Conférence.

Face à ce traitement particulier, plusieurs critiques avaient fusé, dénonçant le manque d'équité et ce notamment en vue de la course au maintien. "La Ligue s’est mise en difficulté. Elle doit protéger son championnat, la coupe d’Europe vient après", notait par exemple Antoine Kombouaré, l'entraîneur de Nantes. Invité de Bartoli Time sur RMC, le président du Havre Jean-Michel Roussier s'était lui vivement énervé face aux demandes de la LFP.

Pour cette 33e journée, qui aurait dû être un multiplex de neuf matchs, la programmation se retrouve avec deux matchs le vendredi et sept rencontres le dimanche. Nice et Reims, les "victimes" collatérales des demi-finales, ont eu le droit à une petite compensation en jouant avant les autres et l'OM a de son côté "obligé" le reste des affiches à se jouer le dimanche. Mercredi prochain, dans les rencontres en retard, les Aiglons recevront les Parisiens et les Rémois accueilleront les Marseillais.

Un manque d'intensité

Sur le terrain, le PSG et l'OM n'ont pas semblé en mesure de répondre à l'intensité nécessaire pour de telles rencontres. A l'aller comme au retour face au Borussia Dortmund, l'équipe de Luis Enrique a moins couru que le BVB - même si la fraîcheur physique n'est ici pas le seul paramètre à prendre en compte. Au Parc des Princes, les Parisiens ont couvert 111 kilomètres là où les joueurs du BVB ont collectivement parcouru 119,8 kilomètres. Les Parisiens ont tout de même de quoi avoir des regrets compte tenu d'un gros manque d'efficacité.

Jeudi, en déplacement en Italie, les hommes de Jean-Louis Gasset n'ont pas tenu la distance non plus face à l'Atalanta Bergame, avec une lourde défaite logique (3-0), contre une formation qui avait joué en Serie A (et à l'extérieur)... lundi soir. Car il convient de rappeler que les adversaires des clubs français, eux, ont joué en championnat sur un rythme habituel.

Une exception française

Samedi dernier, trois jours après sa victoire à l'aller (1-0) contre le PSG, le Borussia Dortmund battait Augsbourg (5-1) en championnat. En dehors du gardien, aucun des titulaires de cette rencontre en Bundesliga n'a néanmoins commencé au Parc des Princes ce mardi. Mais l'entraîneur Edin Terzić avait fait entrer quatre joueurs en cours de partie qui ont débuté ensuite face au PSG.

Parmi les championnats des équipes encore engagées cette saison dans les demi-finales des compétitions européennes, seule la LFP a réalisé des modifications. Lundi, l'Atalanta dominait donc la Salernitana (2-1) en déplacement. Au coup d'envoi, six joueurs ont été ensuite titularisés par Gian Piero Gasperini ce jeudi.

Pour Jean-Louis Gasset, il y a surtout eu "un manque de prise de conscience, de personnalité, dans toute cette saison". "Il n'y a que le Vélodrome qui les transcende", a conclu le coach. Pour ça, la LFP ne pouvait rien faire.

Article original publié sur RMC Sport