Licenciement chez Thales: un caleçon qui a bon dos

Un mannequin au salon de la lingerie, à Paris, le 10 janvier 2013.

Un salarié de TDA Armements, filiale de Thales, a été congédié pour avoir montré ses fesses devant des collègues qui se moquaient de lui. Une syndicaliste considère que cette affaire est un prétexte pour évincer un employé qui a été de tous les appels à la grève.

Après quatre années d’ancienneté sur le site TDA Armements (filiale de Thales) de la Ferté-Saint-Aubin (Loiret), Laurent se retrouve licencié pour faute professionnelle. Motif déclencheur: avoir brièvement montré ses fesses à ses collègues d’atelier. La scène s’est déroulée peu avant les vacances d’été. «Le matin même, j’avais pété le bouton de mon pantalon de travail à cause d’une prise de poids, explique-t-il. Du coup, les collègues se moquaient de moi en me signalant qu’on voyait mon cul. En sortant de la salle de pause, le pantalon est de nouveau tombé et là, nouvelles moqueries. Du coup, j’ai baissé rapidement mon caleçon pour leur répondre.»

Mais, étrangement, le courrier lui notifiant son licenciement ne parle plus de cette anecdote. La direction, s’appuyant sur les témoignages de six collègues, dont une femme, l’accuse de «comportements particulièrement déplacés», «d’attitudes tendancieuses mimant des actes sexuels», de «blagues de mauvais goût» et, plus globalement, d’avoir un «comportement» qui ne collerait pas avec «l’image» du fabricant d’armes Thales. Le salarié incriminé reconnaît un humour «grivois» mais jamais «de gestes ou de mots déplacés» à l’endroit des salarié(e)s. «On m’accuse d’avoir dit à une collègue qu’au lieu de sucer des bonbons elle ferait mieux de me sucer la b… J’ai certes un humour décalé mais je n’ai jamais dit un truc pareil», plaide-t-il.

«Un garçon de toutes les mobilisations»

«Laurent a été un clown à l’atelier, copiant son attitude sur Bigard ou De Funès, comme c’est inscrit sur son placard, explique Armelle Bruant, déléguée syndicale CGT. Et depuis son embauche, tous les salariés de l’atelier, hommes ou femmes, ont rigolé de ses plaisanteries et ceux qui ont signé le (...)

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