Libération d'employés consulaires tunisiens enlevés en Libye

Dix membres du personnel diplomatique enlevés par des hommes armés au consulat de Tunisie à Tripoli la semaine passée ont été libérés et sont rentrés dans leur pays,/Photo prise le 19 juin 2015/REUTERS/Zoubeir Souissi

TUNIS (Reuters) - Dix membres du personnel diplomatique enlevés par des hommes armés au consulat de Tunisie à Tripoli la semaine dernière ont été libérés et sont rentrés dans leur pays, a annoncé vendredi le ministre tunisien des Affaires étrangères. Taïeb Bakouch n'a pas fourni de détails sur le contenu des négociations entre les autorités tunisiennes et les ravisseurs. "Ils ont été libérés et ils sont arrivés à Tunis ce vendredi", a-t-il déclaré. Le ministre a ajouté que les opérations du consulat de Tunisie dans la capitale libyenne étaient suspendues à la suite de ces enlèvements, qui n'ont pas été revendiqués. Trois des employés consulaires avaient été libérés au cours de la semaine à la suite de discussions entre les ravisseurs et le gouvernement de Tripoli. Les sept autres sont arrivés à Tunis vendredi, accueillis par leurs proches et des représentants du gouvernement tunisien. "Tous les 23 membres du personnel du consulat sont de retour et nous avons décidé de fermer le consulat à Tripoli car notre sécurité ne peut y être garantie. Les milices armées échappent au contrôle de l'Etat", a ajouté Taïeb Bakouch. "Nous conseillons à tous les Tunisiens de quitter la Libye et de rentrer immédiatement au pays. Nous ne pouvons pas être soumis une nouvelle fois à un chantage." La libération des employés consulaires est intervenue après la décision prise jeudi par un tribunal tunisien d'extrader Walid Kalib, un membre de la faction armée Aube libyenne qui a chassé en août dernier de Tripoli le gouvernement reconnu par la communauté internationale. Kalib, soupçonné d'avoir participé à des enlèvements, avait été arrêté le mois dernier en Tunisie. L'attaque du consulat de Tunisie à Tripoli avait eu lieu après une première décision de la justice tunisienne refusant son extradition vers la Libye. La Tunisie était l'un des derniers pays à conserver une représentation diplomatique à Tripoli depuis que la capitale libyenne est passée sous le contrôle des miliciens d'Aube libyenne, une coalition de rebelles et de groupes armés inclinant vers l'islamisme. (Tarek Amara, Pierre Sérisier et Guy Kerivel pour le service français)