En Libye, l’aide internationale s’achemine au compte-gouttes

“L’acheminement de l’aide internationale” en Libye après le passage du cyclone Daniel “s’annonce compliqué”, constate la Tribune de Genève.

Le pays a vu jeudi le soutien de pays étrangers s’intensifier pour porter secours aux populations affectées par les inondations dévastatrices qui pourraient avoir fait près de 20 000 morts, selon de nouvelles estimations des autorités, rapporte le Washington Post.

“De la nourriture, des tentes et des groupes électrogènes ont commencé à arriver des pays arabes voisins, du Golfe et de l’Ouest, et des hôpitaux de campagne ont également été installés”, raconte la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Deux avions de la Bundeswehr avec à leur bord un total de 30 tonnes de matériel de secours ont aussi atterri jeudi soir à Benghazi, selon le quotidien allemand.

La Libye, un “trou noir humanitaire”

Mais de nombreux obstacles demeurent. “D’abord pour des raisons logistiques”, rappelle La Tribune de Genève. “Sur la demi-douzaine de routes conduisant à Derna, une seule serait encore fréquentable. “Avec des routes et des ponts endommagés ou coupés, l’accès à la ville demeure un obstacle majeur à l’acheminement de l’aide, selon les groupes humanitaires internationaux”, confirme le New York Times.

Autre obstacle important : le fait que “la Libye constitue un véritable trou noir humanitaire”, note la Tribune de Genève. “Nous risquons d’avoir beaucoup de mal à déployer nos ressources” dans le pays, a expliqué au quotidien suisse Corinne Bahizi, responsable communication de la Chaîne du Bonheur. “Contrairement au Maroc, où nous avions déjà une ONG partenaire sur place qui a pu se mettre au travail immédiatement après le séisme, aucune de nos 25 ONG partenaires suisses n’est présente en Libye. À ce stade, nous ne pouvons donc pas créer une collecte pour le pays.”

Dans un entretien au quotidien libanais L’Orient - Le Jour, Imene Trabelsi, porte-parole régionale du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), évoque de son côté les défis que pose la situation politique en Libye aux humanitaires sur place. “Derna […] reste une zone contaminée par des restes d’explosifs dus aux conflits passés”, explique-t-elle. Les récentes intempéries meurtrières n’ont fait qu’accroître le risque d’exposition de la population à ces dangers, en déplaçant les restes d’explosifs vers des zones qui étaient auparavant vierges de ces débris. Et ce alors même que la capacité des autorités et d’autres acteurs à déminer et à nettoyer les zones contaminées est limitée”.

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