Libye : le gouvernement parallèle installé à Benghazi obligé de démissionner

Abdallah al-Theni, Premier ministre du gouvernement parallèle libyen, a démissionné à la suite des manifestations importantes dans les villes dans l'est du pays. 
Abdallah al-Theni, Premier ministre du gouvernement parallèle libyen, a démissionné à la suite des manifestations importantes dans les villes dans l'est du pays.

Abdallah al-Theni, chef du gouvernement parallèle, « a présenté sa démission [et celle de son gouvernement, NDLR] dimanche lors d'une réunion avec le président du Parlement » installé à Tobrouk (Est), a indiqué, dimanche soir, le porte-parole du Premier ministre dans un communiqué. La démission de M. Theni « sera examinée lors d'une séance au Parlement », a annoncé le porte-parole du Parlement sans plus de détails. Elle intervient sur fond de grogne sociale dans l'Est libyen contre la détérioration des conditions de vie et des services, mais surtout contre la corruption du pouvoir.

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Des manifestations violemment réprimées?

Dans un mouvement de protestation rare dans cette région, des centaines de Libyens manifestent depuis jeudi à Benghazi, berceau de la révolte populaire qui mit fin à la dictature de Mouammar Kadhafi en 2011 et dans d'autres villes. Protestant d'abord pacifiquement, des manifestants ont incendié tôt dimanche le siège du gouvernement parallèle. À Al-Marj, à une centaine de kilomètres à l'est de Benghazi, des policiers ont tiré à balles réelles pour disperser des manifestants qui forçaient l'entrée de la direction de la police de la ville dans la nuit de samedi à dimanche, faisant au moins cinq blessés, selon des témoins contactés par l'AFP et l'hôpital central de la ville. La mission de l'ONU en Libye s'est dite « gravement préoccupée par les informations selon lesquelles un civil a été tué, tr [...] Lire la suite