La liberté de la presse malmenée au Sénégal

Une centaine de journalistes se sont réunis lundi 12 février, pour une veillée devant la Maison de la presse de Dakar. Ils dénonçaient les atteintes à l'exercice de leur profession depuis l'annonce du report de la présidentielle au Sénégal. (Image d'illustration).  - Credit:TOURE BEHAN/SIPA / SIPA
Une centaine de journalistes se sont réunis lundi 12 février, pour une veillée devant la Maison de la presse de Dakar. Ils dénonçaient les atteintes à l'exercice de leur profession depuis l'annonce du report de la présidentielle au Sénégal. (Image d'illustration). - Credit:TOURE BEHAN/SIPA / SIPA

« À bas la violence ! Non au bâillonnement de la presse ! Nous sommes tous en danger ! » ont répété en chœur une centaine de journalistes sénégalais, tous brandissant une bougie blanche, en ce début de soirée du lundi 12 février. Ces professionnels des médias s'étaient donné rendez-vous devant la maison de la presse Babacar-Touré à Dakar pour une veillée afin de protester contre les exactions sur les professionnels des médias commises depuis le dimanche 4 février. Le Sénégal vit en effet depuis une dizaine de jours une grave crise politique à la suite de l'annonce le 3 février dernier du président Macky Sall de reporter les élections présidentielles du 25 février 2024. Depuis cette date, les médias et journalistes ont particulièrement été visés par des actions de répression. Un constat des lieux inquiétants pour la liberté de la presse, qui interroge d'autant plus sur l'état de la démocratie sénégalaise.

Violences généralisées

La vidéo a fait le tour du Web. Enregistré lors de la manifestation du vendredi 9 février à Dakar contre le report des élections présidentielles désormais fixées au 15 décembre prochain, le court film montre la journaliste Absa Hane, du média Seneweb, se faire violemment embarquer par un membre des forces de sécurité. Son confrère Mor Amar, journaliste pour le média Enquête, tente de s'interposer. Il reçoit alors plusieurs coups à la mâchoire pour l'empêcher d'agir. « Nous étions un groupe de dix journalistes venus couvrir la manifesta [...] Lire la suite