Libération de Brittney Griner: pour Joe Biden, la basketteuse représente "le meilleur de l'Amérique"

Joe Biden prend la parole à la Maison Blanche pour la libération de la basketteuse Brittney Griner, le 8 décembre. - Maison Blanche
Joe Biden prend la parole à la Maison Blanche pour la libération de la basketteuse Brittney Griner, le 8 décembre. - Maison Blanche

L'Américaine Brittney Griner a été libérée ce jeudi après neuf longs mois de détention en Russie, un événement célébré dans la foulée par le président des Etats-Unis.

La basketteuse professionnelle avait été condamnée à neuf ans de prison par la justice russe en août dernier pour trafic de cannabis: un cauchemar né de son arrestation dans un aéroport moscovite en possession de cartouches de vapoteuse contenant une l'huile issue de cette plante. Une consommation permise par une prescription thérapeutique et occasionnée par des douleurs chroniques.

Joe Biden a aussitôt pris la parole à la télévision ce mercredi, au terme de ce tortueux et douloureux feuilleton judiciaire. Après avoir souligné avoir "attendu" cette libération depuis longtemps, que son administration s'était "battu pour sa libération", il a lancé: "Bienvenue chez toi Brittney".

"Elle a besoin qu'on respecte sa vie privée"

Le président américain ne s'est pas étendu sur les conditions de la sortie de prison de la sportive - dont on sait qu'elle implique un échange avec le marchand d'armes Viktor Bout - mais a salué l'aide apportée par un allié de son pays: "Je veux aussi remercier les Emirats arabes unis pour nous avoir aidés à faciliter la libération de Brittney. C'est là où elle a atterri". "Il s’agissait de libérer Brittney quand on en a eu l’opportunité", a-t-il seulement ajouté.

Joe Biden s'est montré plus prolixe au moment de rendre hommage à Brittney Griner, une "athlète incomparable", qui bien que "maltraitée" a "résisté avec beaucoup de force lors de son procès".

"Elle représente le meilleur de l’Amérique", a-t-il renchéri. Si le chef d'Etat s'est dit "heureux de sa libération", que l'ex-détenue aille "bien", et "soit dans un bon état d’esprit", il a reconnu qu'elle aurait besoin de temps pour vaincre ce "traumatisme". "Elle a maintenant besoin qu’on respecte sa vie privée", a-t-il fait observer.

Revenant sur le courage de Brittney Griner au cours des dernières semaines, il a encore remarqué: "Elle a seulement demandé de ne pas l’oublier et de la ramener à la maison. On ne l’a pas oubliée".

Tandis que Joe Biden a confié "penser à la famille" de Brittney Griner, l'épouse de celle-ci lui a succédé au micro. Cherelle Griner a déclaré qu'elle était "submergée par l'émotion".

Le cas Whelan

Mais Brittney Griner n'était pas la seule prisonnière américaine dans les geôles russes. Elle rentre pourtant seule aux Etats-Unis. L'ancien militaire Paul Whelan, condamné pour sa part à 16 ans de prison en 2020 pour espionnage, reste lui derrière les barreaux.

"Hélas, Moscou traite le cas de Paul de façon différente que celui de Brittney, et même si nous avons échoué à obtenir la libération de Paul, nous n'abandonnerons jamais", a déploré Joe Biden.

Il s'est encore engagé: "Je garantis que nous continuerons à travailler à sa libération". "Je demande aux Russes de s’assurer qu’il soit bien traité", a-t-il posé, avant de faire une promesse à sa population: "Permettre aux Américains de retrouver leur famille est l’une des priorités de mon gouvernement".

Aussi, Joe Biden a-t-il émis une dernière recommandation à l'attention de ses concitoyens: "Je demande à tous les Américains de prendre des précautions et de suivre les instructions du Département d’Etat à l’étranger."

Article original publié sur BFMTV.com