Liam Neeson, pas sage passager

Dans «The Passenger», film d’action pas fin mais spectaculaire, l’acteur passe par tous les états, en ex-flic engoncé dans un ennui routinier qui finit par bastonner tout le monde dans le métro.

Ex-flic reconverti dans la vente d’assurances-vie, MacCauley, à l’entrée de ses 60 ans (interprété par un Liam Neeson qui en affiche cinq de plus), prend tous les jours le Metro-North Railroad afin de se rendre depuis Tarrytown à son travail à Manhattan. La séquence d’ouverture de The Passenger, nouveau film d’action-baston de l’Espagnol Jaume Collet-Serra - auteur il y a une éternité du beau la Maison de cire, avec Paris Hilton, et de tout un tas de films sans caractère depuis avec son acteur fétiche et homme à tout (dé)faire -, nous laisse croire un premier temps à un sursaut d’originalité du genre, tandis que son montage mêle avec dextérité les gestes répétés de jour en jour au rythme du métro-boulot-dodo. Se dresse là une véritable danse pour quotidien usé, de fines ellipses et raccords ajustés au poil près, où seul le vêtement et le teint varient. MacCauley-Neeson se fait alors licencier.

Ultimatum. Lors de son dernier trajet en compagnie des mêmes habituels passagers, vient à sa rencontre pour couronner cette maussade journée une mystérieuse femme (la trop rare Vera Farmiga, hermétique figure quasi hitchcockienne, tout juste entraperçue - cf. Bates Motel). Celle-ci lui lance une devinette inoffensive au premier abord : trouver dans son train de banlieue un passager intrus, en échange de la rondelette somme de 100 000 dollars. Elle descend du train. MacCauley trouve cet argent, qui existe bel et bien, puis tente de filer. Mais il en est empêché. Le défi se mue alors en ultimatum. L’ex-flic se retrouve consciencieusement surveillé et sa famille menacée. Il doit trouver le passager avant un arrêt donné, et comprendre ce qu’il détient.

Le cinéaste espagnol se distingue rarement en maître de l’intrigue, ni par son intelligence des figures sociales : à la faveur d’un scénario (...)

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