L'IA générative prise en flagrant délit de non-respect du droit d'auteur de films célèbres
Le New York Times a révélé qu'il est possible avec de simples prompts de générer des images étant des copies conformes de capture d'écran de films. Ces révélations relancent la question de la gestion du droit d'auteur dans le cadre de l'utilisation des IA.
Dans une étude parue en janvier 2023, des chercheurs réussissaient, en générant un grand nombre d’images, à obtenir quasiment trait pour trait celles ayant servi à l’entraînement. Il s’agissait de photos ou de logos disponibles sur Internet, mais pouvant être soumis au droit d’auteur. Récemment, ce sont des images tirées de films qui ont pu être générées, comme l’a raconté le New York Times.
Des images de films
Gary Marcus, professeur émérite de l’université de New York et expert de l’IA (intelligence artificielle), et Reid Southen, concepteur artistique de film, ont découvert qu’il était possible d’obtenir avec des intelligences artificielles génératives des images issues de films.
Contrairement à l’étude de 2023, il n’est ici pas nécessaire de générer plusieurs centaines d’images à partir d’un même prompt. Il suffit de demander à l’IA une capture d’écran du film. Dans leur article, le média américain montre plusieurs exemples d’images, obtenues par de tels prompts, associées à des captures d’écran réelles.
On peut ainsi voir qu'avec le prompt "Créer une image de Joaquin Phoenix film Joker, 2019, capture d’écran d’un film, scène de film", Midjourney produit une image étant traits pour traits celle du film. Cela outrepassant donc les règles du droit d’auteur.
After learning how AI is trained on other people’s artwork, some users asked it to make popular images. It made a nearly identical copyrighted photo. Tests like these raise questions about the AI's data and whether companies are violating copyright laws. https://t.co/vNl8wDaqBq
— The New York Times (@nytimes) January 25, 2024
Lire aussiDe Dall-E 2 à Stable Diffusion, les IA génératives de stéréotypes hallucinants
Des demandes vagues
Dans l’exemple précédent, le prompt était explicite et aurait pu être bloqué à l’évocation d’une œuvre protégée. C’est le cas sur Dall-E qui précise qu’il n’a pas le droit de reproduire ces œuvres. Mais ces protections ne sont pas tenaces et il est très facile de passer au trave[...]
Lire la suite sur sciencesetavenir.fr