L'hyperloop, le "transport du futur", fait de la résistance aux Pays-Bas

Le plus long centre hyperloop d'Europe, ouvert au nord du pays, est un centre de test. Ce projet de train circulant dans un tube à très basse pression peine à se concrétiser, douze ans après l'engouement mondial généré par les déclarations d'Elon Musk.

Le plus long tube d'Europe destiné à tester la technologie de train hyperloop est inauguré mercredi 27 mars 2024 aux Pays-Bas. Ses opérateurs espérant que les passagers pourront un jour être ainsi transportés d'Amsterdam à Barcelone en quelques heures.

"Changement de voie" pour un hyperloop néerlandais

Dans un centre ferroviaire désaffecté près de Veendam, dans le nord du pays, se trouve un élégant tube blanc en forme de Y de 420 mètres de long, composé de 34 tuyaux interconnectés d'environ 2,5 mètres de large.

L'hyperloop, concept de train très rapide à sustentation magnétique, consiste à faire circuler des capsules pressurisées maintenues en l'air grâce à des aimants, dans un tube à basse pression, à une vitesse qui pourrait atteindre 1.000 km/h. Après douze ans de recherche, le moyen de transport futuriste dépoussiéré en 2012 par Elon Musk peine à se concrétiser, même si plusieurs entreprises travaillent encore sur le sujet.

Le Centre européen hyperloop, aux Pays-Bas, est la seule installation au monde à disposer d'un "changement de voie", un tube partant de la voie principale, pour tester ce qui se passe lorsqu'une capsule change de trajectoire à grande vitesse.

Sascha Lamme, directeur du Centre européen hyperloop, à Veendam (Pays-Bas), le 26 mars 2024 (AFP - Nick Gammon)
Sascha Lamme, directeur du Centre européen hyperloop, à Veendam (Pays-Bas), le 26 mars 2024 (AFP - Nick Gammon)

Cette bifurcation est "nécessaire pour créer un réseau", une partie de l'infrastructure allant "par exemple vers Paris, l'autre vers Berlin", explique à l'AFP Sascha Lamme, directeur du centre. M. Lamme entrevoit un réseau de 10.000 kilomètres de tubes hyperloop sillonnant l’Europe d’ici à 2050. "Si vous regardez comment les autoroutes ont été développées au fil du temps, cela va de façon exponentielle lorsque la technologie est prête", note-t-il.

"Nous avons créé quelque chose de très évolutif. Cela peut aller très vite. Il devrait donc vraiment être possible d'entrer dans une gare d'Amsterdam et de se rendre dans une ville comme Barcelone en deux heures", souligne M. Lamme. "Tout comme avec[...]

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