L'hommage de Macron à Belmondo: "c'est un peu nous, en mieux"

POLITIQUE - Court, percutant, émouvant. Emmanuel Macron a prononcé un très vibrant éloge funèbre en l’honneur de Jean-Paul Belmondo, ce jeudi 9 septembre, dans la cour d’honneur des Invalides, à l’occasion de l’hommage national qui lui était rendu.

Jean-Paul Belmondo était de la famille”, a commencé le chef d’État, avant de louer ce “héros aux mille visages”, dont la carrière a “charrié mille vies”. Il a salué “six décennies de cavalcades à nos côtés”, sa “gueule” et sa “gouaille”. “Jean-Paul Belmondo fut la figure qui transperça les styles, traversa les époques, cassa toutes les barrières”, loua encore Emmanuel Macron.

“Nous aimons Belmondo parce qu’il nous ressemblait”

En quelques minutes et par de multiples références, le chef de l’État a revu l’ensemble de sa carrière, “flic, voyou, magnifique, toujours”, a-t-il énuméré, avant d’évoquer l’acteur “de nos vingt ans, de nos trente ans et de nos cinquante ans”. “Jean-Paul Belmondo habita la France”, a rappelé Emmanuel Macron en évoquant “tous ces lieux” où l’acteur est passé. Les Champs-Élysées dans A bout de souffle, le château de Maintenon dans Le Professionnel ou “les rues de Marseille” et la “Riviera azuréenne”.

“Nous aimons Jean-Paul Belmondo parce qu’il nous ressemblait”, a résumé brillamment le chef de l’État, “géant parmi les géants, homme parmi les hommes”. “Belmondo, c’est un peu nous en mieux, a ajouté le président, il fut l’ami que chacun aimerait avoir, il fut le fils que tous les parents aimeraient avoir”.

“Il raconte nos contradictions, nos failles, on aime son goût du risque, l’élégance de sa joie, son style, il fit la chronique de nos vies”, a encore salué Emmanuel Macron qui le décrit ”beau comme tout”. “Au fond, c’est peut-être Pierrot qui, dans sa douce folie, maquillée de bleu, parlait le mieux de Belmondo”, a-t-il ajouté à propos de Pierrot le fou.

“Adieu Bébel”

“Vous perdre aujourd’hui, c’est perdre un immense acteur, un long moment enchanté de cinéma français et une part de nos vies”, a adressé le chef de l’État au nom de la nation, avant de conclure par un spontané “Adieu Bébel”.

Le chef de l’État qui a entièrement écrit cet éloge funèbre, selon son entourage, a ensuite accompagné le cercueil de l’immense acteur, recouvert des couleurs nationales, sur la musique vibrante d’Ennio Morricone dans “Le Professionnel”.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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