L'holographie révèle les aérosols responsables de la transmission de maladies respiratoires

Les aérosols sont au cœur de la transmission de pathogènes respiratoires comme le coronavirus. La mesure holographique a permis à des chercheurs de Montpellier de montrer qu'ils sont produits lors de simples discussions.

La récente pandémie de Covid-19 a montré l’importance des aérosols dans la transmission de pathogènes liés à des maladies des voies respiratoires.

Ces gouttelettes de petite taille (quelques micromètres) sont produites en grande quantité lors de toux ou d’éternuements, mais, selon une étude récente publiée dans la revue Journal of aerosol science, le simple fait de parler produirait un nombre conséquent d’aérosols. Cela montre l’importance des cas présymptomatiques ou asymptomatiques dans la transmission de certaines maladies.

L’holographie comme instrument de mesure

La méthode la plus courante utilisée pour étudier les aérosols salivaires est l’utilisation d’une nappe laser, autrement dit d'un faisceau laser élargi selon une direction perpendiculaire à la direction de propagation. Lorsqu’une particule traverse la surface laser, elle renvoie la lumière dans toutes les directions, ceci permet à l’aide d’une caméra de détecter les aérosols émis ainsi que leurs tailles.

Cette méthode présente cependant quelques défauts. Parallèle à l’axe du visage, la nappe laser ne détecte que peu d’aérosols ; perpendiculaire, elle ne permet pas d'enregistrer la formation des microgouttelettes.

De plus cette méthode n’a pas une grande résolution temporelle : cela entraîne une perte d’information quant aux mécanismes en jeu lors de l'éjection des aérosols.

Des chercheurs de Montpellier ont donc choisi une autre méthode et se sont tournés vers l’holographie. En physique, l’holographie n’a rien à voir avec l’illusion du fantôme de Pepper, illusion dans laquelle, par jeu de miroir, un acteur est projeté sur scène le faisant apparaître tel un fantôme.

L’holographie est plus proche de la photographie. Mais au lieu de capturer directement la lumière nous venant d’un objet, il s'agit de l’éclairer avec une source cohérente, un laser par exemple. Les motifs d’interférence entre cet éclairage et la lumière naturellement émise par l'objet permettent d'en "capturer" l’image en trois dimensions.

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