LGBTIphobie : Attal interpellé par des associations sur la hausse des violences en 2024

Dans un courrier adressé à Gabriel Attal, une cinquantaine d’associations et d’élus dénoncent le silence des institutions face à la montée des agressions LGBTphobes.

« Nous avons le droit de vivre dans l’espace public en sécurité, librement et sereinement, sans avoir peur », écrivent les signataires.
chuchart duangdaw / Getty Images « Nous avons le droit de vivre dans l’espace public en sécurité, librement et sereinement, sans avoir peur », écrivent les signataires.

DISCRIMINATIONS - « Un silence institutionnel assourdissant ». C’est ce que dénoncent une cinquantaine d’associations et d’élus face à la montée des agressions LGBTIphobes en 2024, dans un courrier adressé à Gabriel Attal. Insultes dans la rue, tags homophobes, agressions physiques…

Sur les LGBTphobies au travail, les personnes trans et non binaires sont les premières touchées

Des violences qui, d’après la lettre transmise par la fédération associative Inter-LGBT, et consultée par l’AFP, sont en constante augmentation « tant en nombre qu’en intensité, sans que la police ou la justice ne s’alarment ou ne se mobilisent face à cet inquiétant phénomène ». À l’approche des JO de Paris, « il ne tient qu’à vous de décider de l’image que vous souhaitez offrir au monde », souligne encore le courrier.

Les signataires réclament une « condamnation systématique et sans équivoque de toutes les formes de violence, de haine et d’agression à l’encontre des personnes, des associations et symboles LGBTQIA+, au plus haut niveau de l’État », l’identification et la création d’un répertoire des lieux et actes d’agressions LGBTIphobes « pour y renforcer la protection des personnes et des biens », mais aussi l’examen de la mise en route effective du Plan national pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti LGBT+.

Ce plan prévoit notamment de former les forces de l’ordre, soutenir les associations, mieux punir les insultes dans les stades ou encore inclure les familles homoparentales dans les formulaires à l’école.

« Nous avons le droit de vivre dans l’espace public en sécurité, librement et sereinement, sans avoir peur », écrivent les signataires qui pointent l’imminence d’évènements importants pour la communauté LGBTI comme le mois des Fiertés en juin qui s’accompagne de nombreuses marches partout en France. Il sera également par marqué par le rapport annuel de l’association SOS Homophobie. L’an passé, cette dernière relevait notamment que « le nombre de cas de transphobie a augmenté de 35 % par rapport à 2020, 27 % par rapport à 2021 ». Ce dimanche 5 mai, des rassemblements sont d’ailleurs prévus partout en France pour lutter contre la transphobie.

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