LFI attaque le bilan de Macron sur le droit des femmes, Bergé sort la carte Quatennens

POLITIQUE - « Moi je considère qu’on n’applaudit pas un homme coupable de violences conjugales ». Ambiance tendue ce mercredi 6 mars à l’Assemblée nationale, à l’occasion des Questions au gouvernement. Deux jours après l’inscription de l’IVG dans la Constitution, la députée insoumise Sarah Legrain a interrogé Aurore Bergé, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.

L’occasion pour l’élue de Paris de dénoncer le bilan d’Emmanuel Macron en la matière, alors que l’égalité entre les femmes et les hommes est érigée par l’exécutif au rang de « grande cause du quinquennat » pour la deuxième fois consécutive. L’opportunité aussi pour l’insoumise de rappeler le soutien exprimé par le chef de l’État à Gérard Depardieu et de dénoncer les économies budgétaires annoncées par l’exécutif, qui devraient affecter le budget alloué à l’égalité entre les femmes et les hommes.

« Leçons de morale »

Une charge à laquelle la ministre a répondu en attaquant la France insoumise, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. « La différence entre vous et nous, c’est que nous, nous n’avons jamais essayé de mettre notre nom sur une proposition de loi », a d’abord taclé Aurore Bergé, en référence à la formation mélenchoniste qui décrit la constitutionnalisation de l’IVG en « loi Panot », allant jusqu’à placer la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale dans les pas de Simone Veil.

La ministre chargée de l’égalité entre les femmes hommes a ensuite tapé là où ça fait mal : la condamnation pour violences conjugales d’Adrien Quatennens, dont la réhabilitation au sein du groupe LFI a provoqué un tollé politique, et des remous en interne. « Vous avez un groupe politique qui devrait faire son examen de conscience sur le sujet. Être une femme en 2024, c’est constater avec regret que quand un député condamné pour violences conjugales a réintégré vos rangs, vous vous êtes levés comme une seule femme et comme un seul homme pour l’applaudir », a dénoncé Aurore Bergé, avant d’ajouter : « Moi je considère qu’on n’applaudit pas un homme coupable de violences conjugales, on l’exclut de son groupe politique, et on évite de donner des leçons de morale à tous les autres ».

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