LFI annonce que la nouvelle conférence de Mélenchon à Lille est interdite par la préfecture

La préfecture du Nord a décidé d'interdire la conférence de Jean-Luc Mélenchon sur le Proche-Orient prévue ce jeudi 18 avril selon La France insoumise. Un rassemblement en plein air est annoncé place Vanhoenacker par les insoumis.

La France insoumise annonce que la nouvelle conférence de Mélenchon à Lille sur le Proche-Orient ce jeudi 18 avril est interdite par la préfecture. Celle-ci avait été organisée à l'Université de Lille, annulée, puis reprogrammée en dehors de l'établissement "dans une salle privée", selon un communiqué de presse.

"Aujourd'hui, nous apprenons avec stupeur la décision de la préfecture du Nord de déposer un arrêté d'interdiction de cet évènement. Cet acharnement contre la France Insoumise est totalement intolérable", explique le groupe.

L'ancien candidat à la présidentielle lui aussi réagi un peu plus tard:

"Encore interdit de réunion. Hier l'université. Mais aujourd'hui la préfecture et dans un lieu public ouvert. Rima Hassan et moi sommes candidats sur la liste de Manon Aubry aux élections européennes du 9 juin prochain. Nous interdire de réunion au prétexte de notre sujet est un abus de pouvoir de république bananière", s'agace Jean-Luc Mélenchon sur X.

Un "rassemblement public" en remplacement?

Les insoumis, qui dénoncent un "acharnement", s'inquiètent de cette décision préfectorale impliquant l'opposition politique, "un précédemment extrêmement grave pour notre démocratie".

Dans ce même communiqué il est annoncé qu'une demande a été déposée auprès de la préfecture du Nord "pour un rassemblement public avec une prise de parole de Jean-Luc Mélenchon contre la censure et pour la paix". Elle pourrait avoir lieu à 18h30, place Vanhoenacker.

"Risque de trouble à l'ordre public"

La préfecture a justifié sa décision dans un communiqué de presse. Elle souligne que son arrêté s'inscrit "dans la suite logique de la décision" d'une annulation d'abord décidée par le président de l'université de Lille, lors de la première version de l'événement.

"Les risques de trouble à l’ordre public en raison des appels à la mobilisation lancés par plusieurs organisations pouvant entraîner des rassemblements, des attroupements et des heurts sur la voie publique, dans un climat de tensions géopolitiques accrues", souligne l'organe de l'État.

Or, comme le souligne le préfet, les forces de l'ordre sont mobilisées pour un certain nombre de raisons: plan Vigipirate "urgence attentat", match de coupe d'Europe, commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie dans une synagogue de Lille.

Article original publié sur BFMTV.com