L'ex-président soudanais transféré dans une prison de la capitale
KHARTOUM (Reuters) - L'ex-président soudanais Omar Hassan al Béchir, renversé la semaine dernière, a été transféré mardi soir à la prison de Kobar, dans Khartoum, a-t-on appris auprès de deux sources de sa famille.
L'ex-dirigeant, qui régnait depuis 1989 sur le Soudan, était jusqu'alors détenu à la résidence présidentielle. Deux frères de l'ancien président ont été arrêtés dans le cadre d'une campagne visant "les symboles de l'ancien régime", a annoncé l'armée.
Béchir, visé depuis des mois par des manifestations de rue, a été déposé par l'armée le 11 avril dernier.
Il fait l'objet de deux mandats délivrés par la Cour pénale internationale (CPI) pour des chefs de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide liés aux crimes commis au Darfour après le soulèvement de 2003, dont la répression aurait fait 300.000 morts.
Le conseil militaire qui a pris le pouvoir à Khartoum a exclu de le livrer à la justice internationale.
Les autorités ougandaises ont parallèlement annoncé mercredi qu'elles étudieraient une éventuelle demande d'asile de l'ex-président soudanais.
Pour l'heure, a précisé le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Okello Oryem, ni Béchir ni son entourage n'ont pris contact avec Kampala.
(Khalid Abdelaziz avec Elias Biryabarema à Kampala; Henri-Pierre André pour le service français)