L'Europe finit dans le rouge après des résultats mitigés

PARIS (Reuters) - A l'exception de Londres, quasiment inchangée, les principales Bourses européennes ont terminé jeudi en baisse, pénalisées notamment par les secteurs des télécoms et des médias dans une séance animée par des résultats d'entreprises diversement accueillis.

La tendance, longtemps indécise, s'est dessinée en deuxième partie de séance, pratiquement tous les indices sectoriels qui n'y étaient pas déjà s'orientant en territoire négatif.

Le CAC 40 a cédé 0,32% (17,04 points) à 5.383,42 points et le Dax allemand a perdu 0,36% tandis qu'à Londres, le FTSE 100 finissait à l'équilibre (+0,02%).

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a perdu 0,46%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,61% et le Stoxx 600 0,52%.

La Bourse de Milan a reculé de 0,33% malgré le très bon accueil réservé aux résultats d'UniCredit (+3,67%).

Le compartiment des télécoms (-1,72%) a été pénalisé par les replis de Telefonica et de BT Group, qui ont perdu chacun autour de 4% après leurs résultats.

Le secteur des médias (-1,42%) a également souffert avec notamment un recul de 1,92% pour Vivendi, dont la filiale Canal+ a été battue par SFR et sa maison-mère Altice pour les droits de retransmission télévisée en France de la Ligue des champions pour la période 2018-2021.

Par ailleurs, à Francfort, ProSiebenSat.1 a perdu 5,95%, la plus forte baisse du Dax, après avoir revu en baisse sa prévision de croissance du marché allemand de la publicité télévisée.

La plus forte baisse du Stoxx 600 est pour le britannique Hikma Pharmaceuticals qui a plongé de plus de 8% après le refus des autorités de régulation américaines d'homologuer à ce stade sa copie générique de l'Advair, le traitement de l'asthme de GlaxoSmithKline.

A Paris, Crédit Agricole a reculé de 0,91% après avoir ouvert sur un bond de plus de 2% à la suite de la publication de résultats en forte hausse au premier trimestre.

Les titres des banques européennes ont fortement progressé depuis mi-avril avec la diminution du risque politique à mesure que reculait la probabilité d'une victoire des extrêmes à l'élection présidentielle française.

Sur le marché des changes, l'euro, stable face au billet vert autour de 1,0866 dollar, n'a guère réagi à la publication des nouvelles prévisions économiques de printemps de la Commission européenne. Celle-ci a légèrement relevé sa prévision de croissance pour la zone euro cette année.

La livre sterling a reculé en revanche face au dollar et à l'euro après la décision de la Banque d'Angleterre de laisser son taux directeur inchangé, contre laquelle a voté un seul membre du Comité de politique monétaire, alors que certains investisseurs tablaient sur une opposition plus marquée.

Le pétrole reste orienté à la hausse après avoir gagné plus de 3% mercredi grâce à l'annonce d'une forte baisse des stocks aux Etats-Unis et à des espoirs d'une prolongation de l'accord d'encadrement de la production de l'Opep.

Le Brent se traite autour de 51 dollars, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) autour de 48 dollars.

A l'heure de la clôture en Europe, la Bourse de New York évolue en baisse, pénalisée notamment par le distributeur Macy's, qui recule de plus de 13% après des résultats trimestriels jugés décevants.

(Patrick Vignal, édité par Wilfrid Exbrayat)