L'Europe finit dans le désordre, Madrid et les banques reculent

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé mercredi en ordre dispersé, les tensions en Catalogne entraînant un repli brutal de la Bourse de Madrid et pesant sur l'ensemble des valeurs bancaires.

À Paris, l'indice CAC 40 a perdu 0,08% (4,18 points) à 5.363,23. A Londres, le FTSE a terminé quasiment inchangé (-0,01%) tandis qu'à Francfort, le Dax prenait 0,53%, porté notamment par les constructeurs automobiles au lendemain de la publication de bonnes ventes pour le secteur aux Etats-Unis en septembre.

Le FTSEurofirst 300 a cédé 0,14% et le Stoxx 600 a perdu 0,08%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro (-0,30%) a été pénalisé par le repli des valeurs bancaires espagnoles, qui a pesé lourdement sur la Bourse de Madrid où l'indice Ibex a lâché 2,85%, retombant à ses niveaux du mois de mars.

Le roi Felipe VI d'Espagne a déploré mardi lors d'une allocution télévisée "l'attitude irresponsable" des dirigeants catalans qui ont organisé dimanche un référendum d'autodétermination malgré l'opposition de Madrid et se disent sur le point de proclamer l'indépendance de la Catalogne.

Les tensions en Espagne ont pesé sur l'ensemble du compartiment bancaire européen qui accuse l'un des plus forts replis sectoriels du jour (-1,11%).

A Paris, BNP Paribas a cédé 1,77%, Société générale 1,10% et Crédit agricole 0,42%.

CARREFOUR RECULE, PUBLICIS GRIMPE

La plus forte baisse du CAC 40 est pour Carrefour, qui a reculé de 1,78% après avoir beaucoup grimpé mardi sur des spéculations sur un intérêt d'Amazon pour un distributeur français. Casino a cédé pour sa part 3,12%, le plus net repli du SBF 120.

"Ce sont des variations de marché liées à des rumeurs qui ne sont pas nouvelles", commente Grégoire Laverne, gérant actions européennes de Roche-Brune Asset Management.

La plus forte hausse du CAC 40 est pour Publicis qui a pris 3,09%, porté par des spéculations de rachat par Capgemini (-0,79%) après des propos du PDG du groupe de services informatiques sur le secteur de la publicité.

Sur le marché des changes, le dollar se replie légèrement face à un panier de devises de référence. Il a réduit ses pertes après l'annonce que le secteur privé aux Etats-Unis avait créé 135.000 emplois en septembre, un chiffre meilleur que prévu mais néanmoins le plus faible depuis octobre 2016.

A l'heure de la clôture en Europe, la Bourse de New York se cherche une tendance avec des prises de bénéfices après les records inscrits la veille par les trois indices de référence et alors que s'amorce une nouvelle saison des résultats trimestriels.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans se stabilise autour de 2,34% et celui de son équivalent allemand s'équilibre également, vers 0,45%.

Du côté du pétrole, les cours du baril sont stables eux aussi, les craintes concernant la surabondance de l'offre mondiale s'apaisant momentanément.

(édité par Véronique Tison)