L'Espagne suspendue à la décision de Pedro Sánchez de démissionner ou pas
Démissionnera, démissionnera pas : le suspense politique s'est emparé de l'Espagne. Le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé réfléchir à son avenir à la tête du gouvernement après des accusations de corruption liées à son épouse Begoña Gomez.
Les menaces de démission de Pedro Sánchez relancent le débat sur la polarisation politique
Scandale en Espagne : la démission de Pedro Sánchez dans la balance
Les Espagnols sont partagés sur la question.
"Non, celui-là ne démissionnera pas. Il va rester là pour toujours. Je vous le dis", affirme un Espagnol, désabusé.
"Cela a été surprenant dans la forme. Ensuite, comme tout dans la vie, personne n'est indispensable. Et logiquement, ce qu'il faut toujours rechercher, c'est le bien des citoyens et le bien du peuple", estime un autre.
L'enquête fait suite à une plainte déposée par une organisation proche de l'extrême droite, qui a admis ne s’être basée que sur des articles de presse.
José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, dénonce une manipulation politique : "La calomnie, le mensonge, le canular. Ce qui n'est finalement qu'un harcèlement politique et médiatique, surtout lorsqu'il est dirigé contre nos familles, ne fait que dégrader la démocratie."
Présent à Madrid vendredi, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell s’est également exprimé sur la question.
"Il est nécessaire de séparer les questions de débat politique, les idées, les propositions, des questions qui impliquent des attaques personnelles. Je comprends très bien les sentiments du président du gouvernement".
Pedro Sánchez devrait annoncer dans quelques jours s’il démissionne ou pas de son poste de Premier ministre.
Une décision scrutée dans toute l’UE, à six semaines des élections européennes.