Les USA imposent de nouvelles sanctions à l'Iran

La présidence américaine a annoncé mercredi l'instauration de nouvelles sanctions contre Téhéran, visant le secteur iranien des métaux industriels et cherchant à assécher encore les recettes de la république islamique. /Photo d'archives/REUTERS/Carlos Barria

WASHINGTON (Reuters) - La présidence américaine a annoncé mercredi l'instauration de nouvelles sanctions contre Téhéran, visant le secteur iranien des métaux industriels et cherchant à assécher encore les recettes de la république islamique.

Le décret présidentiel couvre le fer, l'acier, l'aluminium et le cuivre, qui représentent au total 10% des exportations iraniennes.

Tim Morrison, conseiller spécial du président et chargé des questions des armes de destruction massive et de défense biologique avait déclaré plus tôt que Washington n'en avait "pas fini" avec les sanctions contre la République islamique.

Ces nouvelles sanctions interviennent au moment où le pouvoir iranien a annoncé sa décision de suspendre certains de ses engagements sur le contrôle de son programme nucléaire.

Les autorités de Téhéran ont pris cette décision après le rétablissement imposé par les Etats-Unis d'un mécanisme de sanctions, visant notamment les exportations pétrolières iraniennes.

Tim Morrison a également adressé une mise en garde aux Européens contre le recours à un système de troc afin de continuer à commercer avec l'Iran dans des échanges non libellés en dollars.

Ce système baptisé SPV (Special Purpose Vehicle) est un fonds commun de créances qui vise à contourner les sanctions que les Etats-Unis entendent infliger à tous les Etats-Unis qui continuent à entretenir des relations commerciales avec l'Iran.

"Si vous êtres une banque, un investisseur, un assureur ou toute autre entreprise en Europe, vous devez savoir que participer au Special Purpose Vehicle est une mauvaise décision", a-t-il dit.

Selon lui, la décision des Iraniens de suspendre leurs engagements sur le nucléaire n'est "rien d'autre qu'un chantage nucléaire à l'Europe".

(Jonathan Landay; Pierre Sérisier pour le service français)