Les USA se retirent d'une partie de la convention de Vienne

Donald Trump a décidé de retirer les Etats-Unis du protocole facultatif de résolution des conflits diplomatiques contenu dans la convention de Vienne, a annoncé John Bolton (photo), le conseiller de la Maison blanche à la sécurité nationale, mercredi. /Photo prise le 3 octobre 2018/REUTERS/Jonathan Ernst

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a décidé de retirer les Etats-Unis du protocole facultatif de résolution des conflits diplomatiques contenu dans la convention de Vienne, a annoncé John Bolton, le conseiller de la Maison blanche à la sécurité nationale, mercredi.

Donald Trump a justifié ce retrait par la décision des Palestiniens de saisir la Cour internationale de justice (CIJ), instance compétente selon la convention signée en 1961, pour contester le transfert de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.

"Cela est lié à la plainte déposée par le soi-disant Etat de Palestine de désigner les Etats-Unis comme un accusé pour contester le transfert de notre ambassade de Tel Aviv à Jérusalem", a dit Bolton.

"Je tiens à souligner que les Etats-Unis demeure partie prenante à la convention de Vienne sur les relations diplomatiques et nous attendons des autres membres qu'ils respectent leurs obligations internationales prévues par cette convention", a-t-il ajouté.

La CIJ a annoncé la semaine passée avoir été saisie d'une plainte des autorités palestiniennes qui estiment que le transfert de la représentation diplomatique américaine contrevient au texte de 1961 et doit être annulé.

Ils demandent en outre que la Cour prescrive "aux Etats-Unis d'Amérique de retirer la mission diplomatique de la ville sainte de Jérusalem et de se conformer aux obligations internationales qui découlent de la convention de Vienne".

Bouleversant la ligne observée depuis des décennies par ses prédécesseurs, Donald Trump a annoncé le 6 décembre 2017 que les Etats-Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale d'Israël, une initiative unilatérale qui a suscité de vives critiques de la part de la communauté internationale.

(Roberta Rampton; Pierre Sérisier pour le service français)