Les USA demandent à l'Onu les "mesures les plus fortes" contre Pyongyang

L'ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu, Nikki Haley, a estimé lundi qu'il était temps d'imposer à Pyongyang les mesures "les plus fortes possibles" lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies au lendemain du sixième essai nucléaire nord-coréen. /Photo prise le 4 septembre 2017/REUTERS/Joe Penney

NATIONS UNIES (Reuters) - L'ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu, Nikki Haley, a estimé lundi qu'il était temps d'imposer à Pyongyang les mesures "les plus fortes possibles" lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies au lendemain du sixième essai nucléaire nord-coréen. "Malgré tous nos efforts, le programme nucléaire nord-coréen est plus avancé et plus dangereux que jamais", a-t-elle déclaré. "La guerre n'est jamais l'option privilégiée par les Etats-Unis. Nous ne la voulons pas maintenant. Mais notre patience a des limites", a-t-elle ajouté. La Corée du Nord a procédé dimanche à un sixième essai nucléaire, son plus puissant à ce jour, ravivant de manière spectaculaire les tensions avec les Etats-Unis qui mettent en garde le régime de Pyongyang contre une "réaction militaire massive" de leur part en cas de menace. La Chine, le principal partenaire commercial de la Corée du Nord, a exhorté Pyongyang d'arrêter de prendre de mauvaises décisions qui dégradaient la situation, ajoutant que Pékin n'accepterait jamais le "chaos et la guerre" sur la péninsule coréenne. Le représentant de Pékin à l'Onu, Liu Jieyi, a parallèlement appelé toutes les parties concernées par la crise nord-coréenne à envisager "sérieusement" sa proposition de "double suspension" des essais balistiques nord-coréens et des manoeuvres militaires communes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud. La France, membre permanent du Conseil de sécurité, a appelé pour sa part à de nouvelles sanctions de l'Onu et à des mesures additionnelles de l'Union européenne. "Hier, la Corée du nord a franchi un seuil majeur vers l'escalade", a dit l'ambassadeur de la France à l'Onu, François Delattre, demandant de nouvelles sanctions contre Pyongyang de même que l'application stricte des sanctions en cours et des mesures additionnelles de l'Union européenne. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait ouvert cette réunion en demandant au Conseil de sécurité de prendre les bonnes décisions concernant la Corée du Nord au cours de cette réunion. "Les derniers développements réclament une réponse intelligente dans le but de rompre le cycle de provocations de la Corée du Nord. Une telle réponse doit inclure de la diplomatie sage et audacieuse pour être efficace", a déclaré son adjoint aux Affaires politiques, Jeffrey Feltman. (Michelle Nichols; Arthur Connan pour le service français)