Les rebelles syriens entament l'évacuation d'une poche assiégée

Bus évacuant les rebelles de la zone de al-Rastan, passent par Homs en Syrie. Des milliers d'insurgés syriens ont commencé lundi d'évacuer leur dernière grande enclave assiégée, après des mois d'offensive du régime de Damas, ont déclaré des insurgés et des habitants. /Photo prise le 7 mai 2018/REUTERS/Omar Sanadiki

AMMAN (Reuters) - Des milliers d'insurgés syriens ont commencé lundi d'évacuer leur dernière grande enclave assiégée, après des mois d'offensive du régime de Damas, ont déclaré des insurgés et des habitants.

Un premier convoi d'autocars, avec à leur bord des centaines d'insurgés et leurs familles, escorté par des membres de la police militaire russe, a quitté la ville de Rastan, au début d'une phase d'évacuation qui doit durer une semaine et concerner les villes et villages de cette enclave située entre les grandes villes de Homs et de Hama.

Les rebelles, représentant plusieurs grandes factions de l'Armée syrienne libre (ASL), ont fini par accepter un accord imposé par les Russes au terme de discussions marathon le 2 mai à Dar al Kabira, dans les environs de Homs.

En vertu de cet accord, les insurgés doivent restituer leurs armes lourdes. Les rebelles qui ne sont pas disposés à faire la paix avec l'armée ont la possibilité de partir avec des armes légères à destination de zones tenues par les insurgés dans le nord de la Syrie.

La Russie a exercé une pression militaire en pilonnant les principales villes de l'enclave, où vivent plus de 300.000 habitants. Cette escalade a fait des dizaines de victimes, selon des insurgés et la population.

(Suleiman al Khalidi; Eric Faye pour le service français)