Les pays de l'Otan s'engagent sur les objectifs de dépenses militaires

Les dirigeants des pays de l'Otan se sont engagés mercredi à atteindre les objectifs de dépenses militaires fixés il y a quatre ans, qui prévoient que chaque Etat membre consacrera d'ici 2024 au moins 2% de son PIB à son budget défense. /Photo prise le 11 juillet 2018/REUTERS/Tatyana Zenkovich

BRUXELLES (Reuters) - Les dirigeants des pays de l'Otan se sont engagés mercredi à atteindre les objectifs de dépenses militaires fixés il y a quatre ans, qui prévoient que chaque Etat membre consacrera d'ici 2024 au moins 2% de son PIB à son budget défense.

Lors du sommet de l'Alliance atlantique à Bruxelles, le président américain Donald Trump a même souhaité que les dépenses militaires de chaque pays membre de l'Alliance atteignent 4% du PIB, a déclaré un responsable de la Maison blanche.

Dans une déclaration commune, les 29 soulignent leur "engagement inébranlable" à atteindre les objectifs fixés en 2014.

Actuellement, la Belgique ne consacre que 0,9% de son PIB à la défense et l'Allemagne 1,2%, selon le rapport annuel de l'Otan.

L'Estonie, la Grèce, la Pologne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis atteignent les 2% du PIB en matière d'effort de défense et la Lettonie, la Lituanie et la Roumanie devraient à leur tour atteindre ce seuil en 2018. La France devrait atteindre cet objectif en 2025.

Dans leur déclaration, les Vingt-Neuf font part de leur inquiétude face aux menaces posées par la Russie, l'Iran et la Corée du Nord. Ils estiment que les récents agissements de la Russie ont porté atteinte à la stabilité et à la sécurité dans le monde.

Ils expriment également leur solidarité avec la Grande-Bretagne, qui accuse Moscou d'être responsable de l'empoisonnement de l'ancien agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille début mars à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre.

Ils invitent officiellement la Macédoine à entamer des négociations d'adhésion à l'Alliance atlantique.

L'accord trouvé entre Athènes et Skopje sur le nom de l'ex-république yougoslave, qui devrait s'appeler "République de Macédoine du Nord" si le processus de ratification de l'accord va à son terme, doit permettre à la Macédoine d'entrer à terme dans l'Otan et dans l'Union européenne, ce à quoi Athènes opposait son veto jusqu'à présent.

(Jeff Mason, Phil Stewart, Angel Krasimirov et Robin Emmott; Eric Faye et Guy Kerivel pour le service français)