Les manifestations anti-Kabila en RDC ont fait 34 morts, selon HRW

Des manifestations anti-Kabila dans les rues de à Kinshasa. Au moins 34 personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors de manifestations contre le président Joseph Kabila en République démocratique du Congo, rapporte l'organisation Human Rights Watch (HRW), jeudi. /Photo prise le 20 décembre 2016/REUTERS/Thomas Mukoya

KINSHASA (Reuters) - Au moins 34 personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors de manifestations contre le président Joseph Kabila en République démocratique du Congo, rapporte l'organisation Human Rights Watch (HRW), jeudi. Ida Sawyer, directrice de HRW pour l'Afrique centrale, a précisé sur son compte Twitter que tous les décès s'étaient produits lors des premières manifestations mardi demandant le départ de Joseph Kabila dont le second mandat est arrivé à terme. Dix-neuf personnes ont été tuées à Kinshasa et cinq dans l'agglomération minière de Lubumbashi dans le sud-est, précise l'ONG qui procède à des vérifications concernant d'autres morts. Le gouvernement congolais a avancé un bilan de 22 tués, dont un policier. La capitale et plusieurs autres villes du pays sont le théâtre de manifestations violentes demandant le départ du président Kabila alors que son successeur n'a pas encore été élu. Les autorités congolaises ont annoncé mercredi avoir procédé à 275 arrestations dans l'ensemble du pays. Cent seize personnes sont toujours en détention. Un membre du mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le changement) a annoncé jeudi sur Twitter que 14 jeunes militants, dont six appartenant à l'organisation, avaient été arrêtés à Bukavu dans l'est de la RDC. Des violences éthniques ont par ailleurs été signalées dans l'est du pays où des miliciens hutus se sont heurtés à des combattants nandes tuant 17 civils et un policier. "Certains ont été tués par balles et d'autres à l'aide de machettes", a précisé le capitaine Guillaume Djike, porte-parole de l'armée. Les combats ont opposé la milice nande "Mai Mai Mazembe" et des combattants hutus "Nyatura", a déclaré un militant local. (Aaron Ross; Pierre Sérisier pour le service français)