Les insurgés accusent Assad d'une nouvelle attaque chimique

Soldat de l'Armée syrienne libre à Djobar, un quartier des faubourgs de Damas. Des opposants syriens ont accusé jeudi les forces du président Bachar al Assad d'avoir utilisé des armes chimiques dans la capitale. /Photo prise le 22 février 2014/REUTERS

BEYROUTH (Reuters) - Des opposants syriens ont accusé jeudi les forces du président Bachar al Assad d'avoir utilisé des armes chimiques à Djobar, un quartier des faubourgs de Damas. Cette attaque présumée survient une semaine après l'envoi par le gouvernement syrien d'une lettre aux Nations unies, affirmant que des groupes d'insurgés projetaient une attaque aux gaz chimiques dans ce même secteur. Des activistes de l'organisation "Djobar Revo" ont diffusé jeudi sur YouTube une vidéo où l'on voit un homme placé sous assistance respiratoire et recevant des soins, tandis qu'une voix off mentionne la date de jeudi et parle d'une "attaque chimique à Djobar". Reuters n'a pas été en mesure de vérifier de source indépendante les accusations formulées dans cette vidéo, en raison des restrictions imposées aux journalistes en Syrie. Une autre organisation de l'opposition, l'Union des coordinateurs de la révolution syrienne, affirme que toutes les personnes qui ont été au contact des gaz toxiques "vont bien". Dans une lettre en date du 25 mars et transmise cette semaine à l'Onu, le représentant permanent de la Syrie aux Nations unies, Bachar Djaafari, écrit que son gouvernement a intercepté des communications entre "terroristes" prouvant qu'un homme appelé Abou Nadir distribue en secret des masques à gaz dans le secteur de Djobar, tenu par les insurgés. Dans cette lettre, adressée au secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité, le représentant de la Syrie estime que ces informations "confirment que des groupes terroristes armés préparent une attaque aux gaz toxiques dans le quartier de Djobar et dans d'autres secteurs, dans le but de rendre le gouvernement syrien responsable d'un tel acte de terrorisme". En décembre, l'enquête menée par les Nations unies avait conclu que du gaz sarin avait vraisemblablement été utilisé à Djobar en août dernier ainsi que dans plusieurs autres secteurs, dont la plaine de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, où plusieurs centaines de personnes avaient péri. (Oliver Holmes; Eric Faye pour le service français)