Les FDS coupent la liaison entre Rakka et Daïr az Zour

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les Etats-Unis, ont coupé la route reliant Rakka, fief de l'Etat islamique (EI) en Syrie, et la province de Daïr az Zour, au sud-est, a dit un porte-parole des milices kurdes. /Photo prise le 4 février 2017/REUTERS/Khalil Ashawi

BEYROUTH (Reuters) - Les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les Etats-Unis, ont coupé la route reliant Rakka, fief de l'Etat islamique (EI) en Syrie, et la province de Daïr az Zour, au sud-est, a dit un porte-parole des milices kurdes. Selon ce responsable militaire, toutes les routes terrestres autour de Rakka sont désormais fermées et seul le fleuve Euphrate permet de quitter la ville. "C'est une grande victoire mais beaucoup reste à accomplir", a dit cette source. Les frappes aériennes de la coalition ont également détruit plusieurs ponts sur l'Euphrate vers Rakka, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'EI doit affronter trois offensives distinctes dans le nord de la Syrie, l'une menée par les FDS, une autre par l'armée syrienne appuyée par la Russie, et la troisième par la Turquie et ses alliés syriens. Les FDS, qui unissent les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) et des combattants arabes, ont lancé en novembre une offensive pour encercler et capturer Rakka. Plus à l'ouest, l'armée syrienne progresse rapidement depuis plusieurs semaines à partir d'Alep en direction de l'est, vers l'Euphrate. L'un des objectifs des forces gouvernementales est de sécuriser l'approvisionnement d'Alep en eau potable, qui est pompée dans le village d'Al Khafsa, sur la rive ouest de l'Euphrate. Selon l'OSDH, l'armée n'est plus qu'à 8 km d'Al Khafsa. Cette avancée des forces gouvernementales dissuade pour l'instant les forces rebelles soutenues par Ankara de poursuivre leur progression vers le sud. "L'armée n'arrêtera pas ses opérations militaires contre Daech et va très certainement atteindre ses bastions les plus importants, à Rakka et Daïr az Zour. C'est une décision nationale", a dit une source militaire syrienne à Reuters. L'armée progresse à un "rythme rapide" et profite de "grands dysfonctionnements" au sein de la direction de l'EI, a-t-elle ajouté. (Tom Perry; Henri-Pierre André et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)