Les Etats-Unis étudient l'envoi de forces spéciales en Syrie

Hélicoptère Apache de lo'armée de l'air américaine en Afghanistan. Les Etats-Unis étudient la possibilité de déployer un petit nombre d'unités des forces spéciales en Syrie et des hélicoptères d'attaque en Irak dans le cadre d'un renforcement de la lutte contre l'Etat islamique, /Photo d'archives/REUTERS/Shamil Zhumatov

WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis étudient la possibilité de déployer un petit nombre d'unités des forces spéciales en Syrie et des hélicoptères d'attaque en Irak dans le cadre d'un renforcement de la lutte contre l'Etat islamique, selon un responsable américain. Barack Obama demeure fermement opposé à un engagement excessif de troupes américaines dans des conflits du Moyen-Orient peu populaires dans l'opinion publique. Cette option pourrait apparaître comme plus prometteuse que d'autres au moment où le président accomplit la fin de son second mandat. L'administration américaine se voit contrainte d'apporter une réponse à sa participation aux conflits syrien et irakien après la chute de la ville de Ramadi passée aux mains des djihadistes en mai et la faillite du programme d'entraînement des rebelles syriens. Deux responsables américains s'exprimant sous le sceau de l'anonymat ont expliqué que tout déploiement serait taillé au plus juste et poursuivrait des objectifs précis et limités tant en Syrie qu'en Irak. Le scénario envisagé prévoit le déploiement de forces spéciales en Syrie pour conseiller les combattants de l'opposition syrienne pour la première fois et pour aider potentiellement les frappes aériennes. Une autre possibilité concerne l'envoi d'hélicoptères d'attaque Apache et les forces nécessaires à leur utilisation en Irak ainsi que des initiatives pour renforcer les capacités de l'armée irakienne qui tente de reprendre les territoires conquis par l'EI. Les objectifs américains seraient d'aider à accentuer la pression des combattants syriens sur Rakka, fief de l'Etat islamique, et des troupes irakiennes sur Ramadi. Pour l'instant, les scénarios envisagés ne prévoient pas de déploiement de troupes combattantes au sol, un engagement auquel Barack Obama est opposé. Les différentes hypothèses abordées sont à l'état de concept. Barack Obama et le roi Salman d'Arabie saoudite ont promis mardi au cours d'un entretien téléphonique d'accroître leur aide à "l'opposition syrienne modérée" et ont réaffirmé la nécessité de la coopération dans la lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique. (Phil Stewart et James Mason, Pierre Sérisier pour le service français)