Les cheminots déboutés sur le décompte des jours de grève

Le tribunal de Bobigny a débouté vendredi en référé les cheminots, qui avaient assigné la SNCF en justice sur la question des retenues salariales pour jours de grève, ont annoncé l'un de leurs avocats et la SNCF. /Photo prise le 29 avril 2018/REUTERS/Christian Hartmann

PARIS (Reuters) - Le tribunal de Bobigny a débouté vendredi en référé les cheminots, qui avaient assigné la SNCF en justice sur la question des retenues salariales pour jours de grève, ont annoncé l'un de leurs avocats et la SNCF.

Le "tribunal de Grande Instance de Bobigny vient de rendre la décision suivante : 'Déboutons l’UFCAC CFDT, la FGTE-CFDT, l’UNSA FERROVIAIRE et la fédération CGT des cheminots de leurs demandes'", a écrit la SNCF sur Twitter.

La question doit cependant de nouveau être examinée et jugée sur le fond le 31 mai, selon les avocats des cheminots et de l'entreprise.

Les syndicats de cheminots contestent la façon dont la direction de la SNCF comptabilise les jours de grève de ce mouvement par intermittence (48 heures de grève par tranche de cinq jours) commencé le 3 avril.

La SNCF estime qu'il s'agit d'un seul et même mouvement de débrayage. Elle comptabilise donc les jours de repos qui en font partie comme des jours de grève, explique Me Daniel Saadat, avocat de la CFDT-Cheminots.

Les cheminots, qui ont déposé 18 préavis de grève différents, estiment qu'il s'agit de mouvements indépendants et qu'il n'est pas acceptable de comptabiliser les jours de repos.

"C'est une grande déception", a déclaré à Reuters Me Daniel Saadat. "Mais il faut savoir que la décision du juge des référés est toujours une décision provisoire et qu'on peut tout de même obtenir gain de cause."

(Caroline Pailliez, avec Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)